La préfecture de Pointe-à-Pitre a dénoncé, le 3 septembre, l'appel d’un collectif local à la «déportation» du préfet de Guadeloupe, Alexandre Rochatte, qu'il accuse d'une mauvaise gestion de la crise sanitaire.
«En faisant référence, volontairement et en pleine conscience, aux heures les plus sombres de notre histoire, les membres de cette association ont affirmé leur volonté de rejeter toute perspective d’échanges apaisés», s'indigne la préfecture dans un communiqué. Après avoir annulé une réunion prévue le 3 septembre avec cette association, la préfecture précise avoir signalé au parquet ces «déclarations particulièrement injurieuses et déplacées», qui ciblent également la directrice de l'Agence régionale de Santé (ARS), Valérie Denux, et la rectrice de l'académie, Christine Gangloff-Ziegler.
Cette réunion avait été annoncée à la suite de l'irruption de membres de cette association, baptisée Moun Gwadloup, dans une zone sécurisée de l’aéroport de Pointe-à-Pitre, le 31 août. Le collectif, très présent sur les réseaux sociaux, dénonce la gestion de la crise sanitaire par les autorités, recourant pour se faire entendre aux actions coups de poing comme l'occupation de l'aéroport. Ces propos sur la déportation du préfet «auraient été proférés au cours des négociations consécutives à cette occupation illégale» de l'aéroport, selon la préfecture. L'AFP n'a pas réussi à joindre l'association.
Face à une situation sanitaire toujours «grave» à cause du Covid-19, le gouvernement a décidé de repousser au 13 septembre la rentrée scolaire dans les Antilles. La Guadeloupe est particulièrement touchée par le Covid avec un taux d'incidence de 1 822 cas pour 100 000 habitants observé au 20 août.