Le ministre de l'Education nationale Jean-Michel Blanquer a évoqué le 26 août lors d'une conférence de presse plusieurs mesures pour l'école concernant la rentrée des classes.
Il a également dévoilé la toute nouvelle campagne de communication du gouvernement censée promouvoir la laïcité à l'école «afin que tous les élèves puissent avoir à la fois une information, une formation et une sensibilisation au fait que c’est la laïcité qui nous permet de vivre ensemble».
Une campagne qui été rapidement vivement critiquée sur les réseaux sociaux, et par certains politiques de gauche comme de droite.
Ainsi, l'utilisation de prénoms qui laisseraient entendre l'appartenance à une religion est dénoncée par de nombreux internautes qui y voient la marque de préjugées de la part des auteurs de la campagne de communication.
Certains brocardent une campagne maladroite, d'autres n'hésitent pas à évoquer du «racisme».
Un professeur de l'université de Versailles-Saint-Quentin-en Yvelines évoque de son côté une campagne «affligeante».
Dans un registre plus léger, un internaute a même crée un générateur humoristique détournant les slogans de la publicité.
Les politiques n'ont pas tardé à réagir également : le président l'UPR, François Asselineau exprime son malaise face à cette campagne. «Cette nouvelle campagne publicitaire de Blanquer met mal à l'aise car elle confond des choses bien différentes : religion, couleur de peau, origine sociale, choix des prénoms. Or la laïcité concerne exclusivement la religion. On est ici dans le cliché et l'on frise le racisme», a-t-il exprimé sur Twitter.
Florian Philippot, président du parti Les Patriotes, dénonce quant à lui une forme de «communautarisme d'Etat».
La sénatrice du parti de la Gauche républicaine et socialiste (GRS), ancienne membre du Parti socialiste, Marie-Noëlle Lienemann juge le message de la campagne «consternant» et regrette que la campagne n'aborde pas «la liberté de conscience, la neutralité de l’Etat, pourtant piliers de la laïcité».
Alors que les vacances ne sont pas encore terminées, la rentrée des classes 2021 semble manifestement déjà agitée pour le ministère de l'Education nationale.