France

Une cinquantaine de restaurateurs bretons annoncent qu'ils ne contrôleront pas le pass sanitaire

Plusieurs dizaines de cafetiers et restaurateurs bretons ont décidé de boycotter le pass sanitaire, estimant qu'incarner une «police sanitaire» n'est pas leur rôle et que le pass porte atteinte à la liberté d'aller et venir.

Une cinquantaine de cafetiers et restaurateurs bretons ont annoncé leur opposition au pass sanitaire, obligatoire à partir du 9 août, expliquant refuser d'endosser «le rôle de police sanitaire» dans leur établissement.

Nous refusons de jouer le rôle de police sanitaire

«Nous sommes des lieux ouverts à toutes et tous sans distinction [...]. L'accueil sans condition, l'entraide et l'échange sont des notions fondamentales, inscrites dans notre socle de valeurs», ont-ils annoncé dans un communiqué publié le 3 août sur leur page Facebook. «Nous refusons de jouer le rôle de police sanitaire et ainsi de contrôler, de trier et de séparer les usagers de nos lieux», ont-ils ajouté.

Les signataires ne souhaitent pas remettre en cause la pertinence de la vaccination 

Les signataires estiment que ce pass sanitaire pourrait les contraindre à «refuser de servir un verre ou permettre d'assister à une animation à des personnes que nous côtoyons depuis des années». En outre, ils estiment prendre cette décision «au nom de la défense de la liberté individuelle d'aller et venir dans des lieux publics». Ils estiment  qu'avec la mise en œuvre du pass sanitaire une «ligne rouge a été franchie».

Implantés dans 38 communes bretonnes (Brest, Concarneau, Saint-Brieuc, Lorient, Lannion...), les 44 restaurateurs et bistrotiers signataires se disent «pleinement conscients du contexte sanitaire» et ne souhaitent pas remettre «en débat la pertinence du vaccin».

Entré en vigueur le 21 juillet dans les «lieux de loisirs et de culture» rassemblant plus de 50 personnes, le pass sanitaire doit être étendu dès le 9 août aux cafés, restaurants, trains grandes lignes et vols intérieurs, ainsi qu'aux patients non urgents et visiteurs dans les établissements de santé et maisons de retraite – sous réserve de la décision attendue le 5 août du Conseil constitutionnel, saisi par des députés de gauche. Pour le gouvernement, il demeure un outil indispensable pour faire face à une nouvelle propagation de l'épidémie.