L'Agence du médicament (ANSM) a pointé le 30 juillet un «signal potentiel» concernant les troubles menstruels après la vaccination contre le Covid-19. Dans son point sur les effets secondaires, l'autorité sanitaire a par ailleurs souligné «un cas de myocardite en cours de rétablissement» répertorié chez les adolescents depuis l'ouverture de la vaccination aux 12-17 ans, parmi «66 événements indésirables graves» qui ont été observés dans cette tranche d'âge.
L'ANSM classe ainsi comme «signal potentiel» les troubles menstruels (règles plus abondantes, décalées par rapport au cycle habituel, etc.) après la vaccination par Pfizer ou Moderna, avec un signalement à l'Agence européenne des médicaments. En tout, 36 cas ont été signalés après la vaccination avec Moderna et 229 après l'injection du vaccin Pfizer. «Ce signal potentiel va être porté au niveau européen», précise l'autorité.
Près de 2,4 millions d'adolescents ont reçu au moins une première injection depuis le 15 juin. Le décalage du nombre d'effets secondaires entre les deux vaccins est lié au fait que jusqu'ici, seul le vaccin de Pfizer et BioNTech pouvait être utilisé dans cette population. La Haute autorité de santé a approuvé le 28 juillet le produit de Moderna.
Sept cas de myocardite tous âges confondus en France
Egalement pointé par l'autorité sanitaire, le risque de myocardite (une inflammation du muscle cardiaque) est déjà répertorié comme effet indésirable très rare du vaccin Pfizer chez les adultes, «plus souvent après la deuxième dose et chez des hommes jeunes». En France, sept cas au total ont été répertoriés, dont six touchant des hommes et quatre après la première dose. Cinq d'entre eux sont rétablis ou en cours de rétablissement. «Le profil des effets indésirables est globalement semblable à celui des adultes», précise l'Agence nationale de sécurité du médicament.
L'autre signal confirmé pour le vaccin Pfizer est le risque d'augmentation de la tension artérielle, immédiatement après la vaccination ou de façon différée, de courte durée et d'évolution favorable.
L'ANSM annonce aussi avoir répertorié entre le 16 et le 22 juillet «un cas de choc anaphylactique ayant conduit au décès d'une personne d'une vingtaine d'années après une vaccination avec Comirnaty», le nom du produit de Pfizer. «Etant donné le délai de survenue tardif» (10 heures après la vaccination) «et la très probable exposition post-vaccination à un allergène chez cette personne ayant un antécédent d'allergies alimentaires connu, rien ne permet de conclure que ce décès est en lien avec la vaccination», souligne l'agence.