France

Policier brûlé par un tir de mortier : 6 mineurs en garde à vue

Le parquet de Créteil a annoncé que six mineurs âgés de 14 à 16 ans étaient en garde à vue prolongée à la suite de l'agression de policiers à Bonneuil-sur-Marne. L'un d'entre eux a été sévèrement brûlé dans le bas du dos.

Dans la matinée de ce 27 juillet, le parquet de Créteil a rapporté à l'AFP que six mineurs âgés de 14 à 16 ans étaient en garde à vue prolongée car soupçonnés d'avoir participé à la violente prise à partie de policiers ayant eu lieu le 25 décembre à Bonneuil-sur-Marne, dans le Val-de-Marne, au cours de laquelle un fonctionnaire de police a été gravement brûlé dans le bas du dos.

Venu apporter son soutien aux policiers du commissariat de Créteil, le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin a dénoncé une «véritable tentative d'assassinat». «On a frôlé le drame à Bonneuil», a-t-il assuré dans la soirée du 26 juillet devant des caméras. 

Une brûlure au second degré et 15 jours d'ITT pour le policier agressé 

La veille, trois policiers en patrouille de la brigade anticriminalité de Créteil ont été pris à partie par de jeunes individus qui les ont visés avec des tirs de mortiers d'artifice, à Bonneuil-sur-Marne, ville de près de 16 000 habitants située à une quinzaine de kilomètres au sud-est de Paris.

L'un d'entre eux a été sévèrement brûlé dans le bas du dos par l'un de ces mortiers d'artifice, qui a atterri à l'intérieur du véhicule des policiers. Interrogé par l'AFP dans la foulée, le parquet a précisé que le pronostic vital du policier n'était pas engagé. Selon une source proche du dossier, le policier trentenaire a été brûlé au second degré et s'est vu délivrer 15 jours d'interruption temporaire de travail (ITT).

Le parquet a précisé que les six jeunes suspects – tous originaires du Val-de-Marne et «dont certains sont connus des services [de police]» – étaient en garde à vue dans le cadre d'une enquête confiée à la Sûreté départementale pour «tentative d’homicide volontaire sur personne dépositaire de l’autorité publique, complicité de cette tentative, violences aggravées, menaces de mort et enregistrement et diffusion d'images violentes».

«On est en train de vérifier leur participation [aux violences]», a encore expliqué le parquet à l'AFP, sans toutefois préciser si l'auteur des faits pouvait appartenir à ce groupe de six mineurs. Les enquêteurs réalisent actuellement «d'autres recherches pour faire d'autres identifications éventuelles», a ajouté le parquet.

La veille au soir, le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin avait loué le «courage» des policiers du Val-de-Marne devant le commissariat de Créteil, où il s'est rendu pour «les soutenir». «Leur courage dimanche montre qu'il n'y a pas de quartier perdu de la République et que les policiers sont partout», avait-il affirmé.