France

Cannes : Pio Marmaï confie qu'il aimerait bien «péter la gueule» de Macron, indignation chez LREM

Lors d'une conférence de presse au Festival de Cannes, l'acteur Pio Marmaï a déclaré, en parlant du président français, qu'il aimerait «bien aller chez lui [...] et lui péter la gueule». Le patron des députés LREM a déploré «un appel à la violence».

«Macron, j'aimerais bien aller chez lui en passant par les chiottes et par les tuyaux et lui péter la gueule, ça évidemment mais un peu comme tout le monde, dans l'absolu.» : l'acteur Pio Marmaï a tenu le 10 juillet lors d'une conférence de presse au Festival de Cannes des propos suscitant la controverse. Plusieurs députés de la majorité présidentielle ont d'ores et déjà réagi.

Si jamais Macron acceptait, j'irais le voir et je lui dirais de doubler le salaire de tous les soignants

Christophe Castaner, président du groupe LREM à l'Assemblée Nationale, a réagi sur Twitter. «L'appel à la violence n'a sa place nulle part, et votre statut "d'artiste" ne le rend ni plus intelligent ni plus acceptable. C'est même l'inverse : vous remportez la palme du propos le plus vulgaire», a écrit l'ex-ministre de l'Intérieur.

«Certains devraient essayer la crise dans un autre pays juste histoire d'avoir un point de comparaison», a également répondu la députée LREM des Bouches-du-Rhône Anne-Laurence Petel. Son collègue marcheur Guillaume Kasbarian, élu d'Eure-et-Loir, a lui écrit que «quand on travaille dans un secteur qui a bénéficié de plus d’un milliard d’euros d’aides du contribuable, on s’abstient de parler au nom de "tout le monde" et on évite de déverser, du haut de son tapis rouge, sa haine de nos institutions».

Pio Marmaï était présent sur la Croisette pour présenter en compétition La Fracture, film de Catherine Corsini dans lequel l'acteur incarne un chauffeur routier participant à une manifestation des Gilets jaunes. Pendant la conférence de presse, il a notamment expliqué avoir été «vraiment sensible à la trajectoire» de son personnage. Avant sa saillie polémique, il assurait n'avoir «pas grand à chose à dire [...] certainement pas à Macron» et ajoutait «qu’en tant qu’acteur», il ne donnait «de leçons à personne».

Evoquant les débordements ayant entouré certaines manifestations de Gilets jaunes, Pio Marmaï a confié estimer que «quand on pousse des gens à un moment de fragilité et de violence pareille, c'est sûr qu'il y a une maladresse qui peut surgir, un moment un peu de dureté, de révolte brute». «Comment on essaie de s’accrocher au réel quand on est poussé dans un endroit de fragilité totale ?», s'est ensuite interrogé le comédien. «Si jamais Macron acceptait, j'irais le voir et je lui dirais de doubler le salaire de tous les soignants», a par ailleurs déclaré à ses côtés la réalisatrice de La Fracture, Catherine Corsini à un journaliste qui lui demandait si elle avait un message à faire passer au président français.