Le patron du MoDem et haut-commissaire au Plan François Bayrou a plaidé ce 4 juillet pour la vaccination obligatoire pour toute la population, dans le Grand jury RTL/LCI/Le Figaro, afin de freiner la propagation de l'épidémie.
«Je vis avec une hantise en face de ce virus, c'est qu'un jour une mutation fasse que le virus devienne extrêmement nocif pour les enfants», a alerté l'ancien ministre. «Si ça touchait les enfants, et les enfants en bas âge, alors je crois qu'on se trouverait devant des vagues qui mettraient en cause la stabilité même de la société», a-t-il ajouté.
«La vaccination, c'est la seule digue contre ce qui nous pend au nez, ce qui menace d'arriver, qu'il y ait une quatrième vague, pourquoi pas une cinquième vague», a insisté François Bayrou, assurant avoir «toujours pensé que ça finirait par la décision collective de rendre la vaccination obligatoire, comme les 11 vaccinations qu'on donne au bébé à la naissance». «La vaccination fait partie de la vie et c'est probablement la conquête médicale - avec l'hygiène - la plus importante depuis le début des temps. Et c'est un Français, Pasteur, qui l'a inventée», a-t-il aussi argumenté.
Olivier Véran écarte une obligation vaccinale pour l'ensemble des Français
Le ministre de la Santé Olivier Véran a toutefois certifié le 2 juillet que le gouvernement ne contraindrait pas les Français à se faire vacciner. «La vaccination n'a pas à être obligatoire en population générale», a-t-il ajouté. L'exécutif se pose en revanche la question en ce qui concerne le personnel soignant. Le Premier ministre Jean Castex doit recevoir à partir du 5 juillet les chefs de file du Parlement et des élus locaux pour aborder le sujet.
Mais pour François Bayrou, il faudrait étendre le débat à l'ensemble des Français. «Je ne connais pas de décisions importantes qui n'aient pas provoqué de mouvement d'hostilité mais la grandeur, la responsabilité d'un dirigeant, c'est de dire : "Ecoutez, en conscience, j'ai consulté, travaillé, réfléchi sur ce sujet, en conscience, je vous dis que c'est ce qu'il faut faire"», a ajouté le maire de Pau ce 4 juillet. «Commençons par la persuasion et par l'incitation, avant de penser à la répression. Je connais des gens de très bonne foi qui ont peur de se faire vacciner», a-t-il cependant précisé.