France

Des pompiers mobilisés pour mettre sous pli la propagande électorale en Savoie et dans le Haut-Rhin

En Savoie et dans le Haut-Rhin, des pompiers ont été réquisitionnés avant le second tour des régionales pour mettre sous pli des professions de foi, après des dysfonctionnements dans l'acheminement de la propagande électorale au premier tour.

La polémique concernant l'acheminement de la propagande électorale en amont des élections régionales et départementales se poursuit. Les services départementaux d'incendie et de secours (SDIS) du Bas-Rhin et de Savoie ont été appelés pour mettre sous pli les professions de foi des candidats avant le second tour ce 27 juin, rapportent France 3 et l'AFP.

Des pompiers du Bas-Rhin ont été envoyés les 25 et 26 juin à Colmar, dans le Haut-Rhin, pour pallier les défaillances du prestataire privé Adrexo, qui devait soutenir la Poste, mais a renoncé après un premier tour qui a donné lieu à de nombreux ratés dans toute la France (9% des professions de foi non délivrées selon le ministère de l'Intérieur). Un signe des «carences de l'Etat», pour le secrétaire général FO des pompiers locaux Cédric Hatzenberger.

Le syndicaliste a expliqué à France 3 que «tous les chefs de casernes du Bas-Rhin ont été sollicités pour rameuter le maximum de monde pour se présenter à cette mise sous pli, à Colmar». «Je pense qu'il y a une pression du ministre de l'Intérieur, car le département de la Savoie est aussi concerné, pour que certains pompiers se prêtent à ce jeu», a-t-il poursuivi, insistant sur le fait que «les sapeurs-pompiers n'ont pas à être utilisés pour ce genre de problématique que rencontre l'Etat».

Gabegie morale

En Savoie, une dizaine de pompiers professionnels et volontaires, qui étaient de garde le 25 juin dans une caserne de La Motte-Servolex près de Chambéry, ont été réquisitionnés tout l'après-midi pour remplir des enveloppes aux côtés d'agents de la préfecture.

«Les sapeurs-pompiers sont-ils les pis-aller de la fonction publique ?», interroge le syndicat national des sapeurs-pompiers professionnels (SNSPP-PATS), en dénonçant une «gabegie morale» dans un communiqué transmis à l'AFP.

Selon Yann Périno, président de la section départementale du syndicat, des militaires ont également contribué à la mise sous pli le 25 juin au matin, dans le cadre de leur mission d'intérêt général.