Le 25 juin, trois militantes du mouvement Femen se sont menottées, seins nus, aux barrières métalliques situées devant l'ambassade d'Egypte à Paris afin de protester contre la décision des autorités égyptiennes d'emprisonner deux jeunes influenceuses opérant sur les réseaux sociaux TikTok et Likee, Haneen Hossam et Mawadah al-Adham, pour «trafic d'êtres humains». Cité par l'AFP, l'avocat de Mawadah al-Adham, maître Saber Sokkar, rapporte qu'elles sont également accusées de «corruption de la vie familiale et d'incitation à la débauche».
Lors de leur action coup de poing, les militantes ont notamment crié «Femmes unies contre Al-Sissi» (le président égyptien) et «l'indécence est dans vos lois».
L'une d'entre elle estime que Paris devrait «mettre la pression» pour la libération de ces femmes de 20 et 23 ans condamnées à 10 et 6 ans de prison et à une amende de 200 000 livres égyptiennes (10 735 euros). «Elles ont partagé une vidéo d'une femme qui dénonçait et racontait son propre viol [...] et elles ont été incarcérées pour cette raison parce que vidéo a été [considérée] comme indécente», affirme la jeune femme.