Une centaine de riverains de la place Stalingrad, dans le XIXe arrondissement de Paris, ont manifesté le 23 juin dans les jardins d'Eole afin de faire part de leur colère face à l'insécurité engendrée par le trafic de crack et appeler les pouvoirs publics à prendre en charge les toxicomanes.
Le jardin d'Eole est situé entre les XVIIIe et XIXe arrondissements de Paris, non loin de la place Stalingrad qui est un lieu bien connu des vendeurs et consommateurs de crack. Face à la situation préoccupante dans le quartier, la maire de Paris avait annoncé le 17 mai qu'elle allait déplacer les consommateurs de crack au jardin d'Eole afin de soulager les habitants.
La mairie avait indiqué que cette mesure était ponctuelle et que la ville de Paris allait «faire une proposition globale au Premier ministre sur comment sortir rapidement de cette situation inacceptable au jardin d'Eole et notamment avec une deadline» fixée à la fin juin, appelant à ce que cet espace vert redevienne «un jardin pour les riverains, les usagers et les enfants».
Un enfant de deux ans dans une poussette agressé par une toxicomane
Cette nouvelle protestation des riverains fait suite à trois nouvelles agressions qui se sont déroulées le 18 juin dans ce jardin. Comme le rapporte Le Figaro, un enfant de deux ans dans une poussette avait notamment été blessé à l'œil par une toxicomane atteinte de troubles psychiatriques.
Des images du visage tuméfié de l'enfant avaient été diffusées sur les réseaux sociaux par le collectif Stop Crack Eole, suscitant l'indignation de nombreux habitants. D'après le collectif, le jeune garçon était accompagné par sa mère qui aurait simplement demandé à une toxicomane de «se pousser» afin qu'elle puisse circuler avec la poussette. La femme aurait donné un grand coup de sac dont la boucle aurait percuté la joue de l’enfant.
Le crack est un dérivé de la cocaïne souvent fumé avec une pipe en verre. Comme le rapporte 20 minutes, dans un rapport publié en janvier, l’Inserm et l’Observatoire français des drogues et des toxicomanies (OFDT) avaient recommandé l’ouverture de structures d’accueil de jour comme de nuit pour les usagers de crack mais également de quatre salles d’inhalation afin de limiter la consommation dans l’espace public et de mieux encadrer la prise en charge.