France

Attentat du Bataclan : six proches de l'un des tueurs interpellés dans le Bas-Rhin et en Gironde

Six proches de l'un des auteurs de la tuerie du Bataclan, Foued Mohamed-Aggad, ont été interpellés dans le Bas-Rhin et en Gironde. L'enquête porte sur des soupçons de transfert de fonds à destination du djihadiste et de sa femme en 2014 et 2015.

D'après l'AFP qui confirme des informations publiées dans les Dernières nouvelles d'Alsace, six membres de la famille de Foued Mohamed-Aggad (l’un des auteurs de l'attentat islamiste du Bataclan qui s'est produit le 13 novembre 2015 à Paris) et de sa femme ont été interpellés le 8 juin dans le Bas-Rhin et en Gironde dans le cadre d'une enquête sur le financement du couple en 2014-2015, lorsque le djihadiste était en Syrie et en Irak.

«Six personnes ont été placées en garde à vue pour financement du terrorisme dans le cadre d'une enquête préliminaire du parquet national antiterroriste», a indiqué une source judiciaire citée par l'AFP. «Cette procédure porte sur des soupçons de transfert de fonds à destination de Foued Mohamed-Aggad et de sa femme en 2014-2015» et les personnes arrêtées «appartiennent à l'entourage familial» du couple, a-t-elle ajouté.

«Cinq personnes ont été interpellées à Strasbourg et dans la région de Wissembourg, dont la mère et une tante de Foued Mohamed-Aggad», a précisé une source policière. La sixième personne a été arrêtée en Gironde selon une source proche du dossier. Le coup de filet a été mené par le Raid et la Direction générale de la sécurité intérieure (DGSI).

L'homme avait prévenu que s'il rentrait en France, ce serait pour commettre un attentat

Foued Mohamed-Aggad était resté clandestinement en France à l'été 2015 pour devenir l'un des trois assaillants djihadistes morts en perpétrant le meurtre de masse du Bataclan à Paris lors des attentats du 13 novembre. L'homme était originaire de Wissembourg dans le Bas-Rhin et il était parti en Syrie en décembre 2013 avec d'autres membres de la filière dite strasbourgeoise, sous l'influence du recruteur Mourad Farès. Hadjira, une jeune femme de Strasbourg, l'avait rejoint en mars 2014 et l'avait épousé religieusement sur place.

Depuis son départ vers la Syrie, Foued Mohamed-Aggad avait conservé des contacts réguliers avec sa mère et sa famille avant d'annoncer fin août 2015 qu'il allait «mourir en martyr» pour ensuite couper les ponts, selon des notes de la DGSI. «Dans ses échanges avec sa mère, il indiquait que, s’il devait rentrer en France, ce serait uniquement pour commettre un attentat», selon l'enquête sur la tuerie du 13 novembre.

Quant à Hadjira, «la jeune Franco-Algérienne avait donné naissance à une fille en Irak» en août 2015 et «elle aurait trouvé la mort avec son enfant début 2018 au cours d'un bombardement», rapporte les Dernières nouvelles d'Alsace.