Le 29 mai dans l'après-midi, une procession catholique – d'environ 300 participants – organisée par le diocèse de Paris a été attaquée par plusieurs individus. Les forces de l'ordre ont dû faire usage de gaz lacrymogène et la procession a été interrompue pour éviter que les événements ne s'enveniment.
Cette «marche des Martyrs» visait à commémorer les otages martyrs de la Commune de Paris et notamment les religieux fusillés le 26 mai 1871 rue Haxo dans le XXe arrondissement de la capitale. Cette procession catholique qui a démarré depuis le square de la Roquette devait arriver à l’église Notre-Dame-des-Otages située dans le XXe arrondissement.
Comme en témoignent de nombreuses publications faites sur le réseau social Twitter, le cortège a été pris à parti sur le boulevard Ménilmontant par plusieurs individus qui ont commencé à insulter les pèlerins et à leur jeter des projectiles et des déchets. «Cassez-vous», «A bas les Versaillais», peut-on les entendre crier, avant qu'ils n'entonnent le slogan antifasciste «Siamo tutti antifascisti !».
La police, qui était mobilisée pour encadrer ce rassemblement religieux, a dû intervenir pour éviter que la situation ne dégénère. Comme le rapporte le journaliste Jean-Pierre Denis, un policier a dû avoir recours à du gaz lacrymogène pour disperser les individus particulièrement virulents. D'après l’écrivain-journaliste, cette procession catholique a été «attaquée par quelques excités de l’extrême gauche qui se la jouent petit Blanqui».
Damien Rieu, candidat Rassemblement national aux départementales dans la Somme, a quant lui relayée la photo d'un homme blessé à la tête, qui aurait été touché dans ces heurts.
Réagissant à ces événements, le député européen (groupe Identité et Démocratie) Gilbert Collard a dénoncé ces agissements en les attribuant aux «islamogauchistes», soulignant qu'en France, plus personne ne pouvait «être en paix».
Du 15 au 30 mai, le diocèse de Paris organisait une semaine commémorative en l'honneur des martyres de la Commune de Paris. Plusieurs événements religieux et apolitiques étaient notamment organisés par la paroisse Notre-Dame-des-Otages, bâtie sur les lieux de ces exactions.