France

«On peut traiter un leader politique de chienne» selon un député LREM

Lors d'un débat télévisé sur CNews, le député de la majorité présidentielle Jacques Marilossian a tenté de défendre le rappeur Youssoupha, qui, dans une chanson, évoquait en 2006 «cette chienne de Marine Le Pen».

Le choix par la Fédération française de football (FFF) du rappeur Youssoupha pour entonner la chanson officielle des Bleus lors de l'Euro 2021 est loin de faire l'unanimité, particulièrement à droite de l'échiquier politique. Une décision qu'a toutefois souhaité défendre le député La République en marche (LREM) Jacques Marilossian lors d'un débat animé face entre autres à Florian Philippot, dans l'émission de Jean-Marc Morandini sur CNews.

Le rappeur contesté par certains responsables politiques a ainsi tenu dans ses chansons des propos injurieux à l'encontre de Marine Le Pen. Dans un album de 2006, le rappeur évoquait à propos de l'actuelle présidente du Rassemblement national «cette chienne de Marine Le Pen». Ce sont donc ces propos que l'élu de la majorité présidentielle a tenté de justifier en affirmant que «ce n’est pas une femme» qu’attaque Youssoupha dans ce morceau, mais «un leader politique». Or, selon lui, «on peut traiter un leader politique de chien ou de chienne», a-t-il ajouté sous les regards interloqués de Florian Philippot et de Jean-Marc Morandini. 

Pour lui il s'agit de «la liberté d’expression» du rappeur ajoutant tout de même que si «le leader politique n’est pas content, il peut porter plainte». Face à Jean-Marc Morandini qui lui demandait si, selon son raisonnement il est possible de «dire que Marlène Schiappa est une chienne», Jacques Marilossian a toutefois reconnu que cela «le choquerait», tout en ajoutant que si l'insulte était adressée à «la ministre Schiappa», il s'agirait encore de la liberté d’expression. Florian Philippot a conclu l'échange en déclarant à son interlocuteur visiblement mal à l'aise : «Vous vous rendez compte de l’image que vous renvoyez ? Vous vous enfoncez.»

Des propos dénoncés par certains membres du Rassemblement national comme Gilbert Collard qui sur Twitter a écrit que «réduire un être humain à une catégorie politique pour justifier l’injustifiable, c’est ce qu’on fait tous les tortionnaires de l’Histoire !»