France

La Licra et la grande mosquée de Paris s'allient contre le racisme antimusulman

La Licra et la mosquée de Paris ont signé une convention permettant aux victimes de racisme antimusulman de se tourner gratuitement vers l'aide juridique de la Licra. Les deux organisations annoncent la création d'un groupe de travail conjoint.

La Ligue internationale contre le racisme et l’antisémitisme (Licra) et la grande mosquée de Paris ont signé le 19 mai une convention de partenariat permettant aux victimes de racisme anti-musulman de se tourner gratuitement vers l'aide juridique de la Licra. Cette convention prévoit également des «actions de sensibilisation et d’information» en direction «des publics jeunes» et «des écoles», selon l'AFP qui cite le recteur de la mosquée de Paris Chems-Eddine Hafiz.

Un groupe de travail conjoint sera formé et permettra d'élaborer des «analyses communes sur des problématiques actuelles liées au racisme anti-musulman et à la laïcité, de l'universalisme et des valeurs républicaines», soulignent les deux organisations dans un communiqué, faisant le constat que «le racisme anti-musulman est de plus en plus prégnant et se manifeste visiblement dans la société».

Depuis quelques années, la Licra observe notamment que «parmi l’ensemble des faits de racisme ou de discrimination dont [elle] a connaissance via son formulaire de signalement en ligne ou par téléphone, les signalements d’actes anti-musulmans (actes à caractère raciste et discriminations) arrivent en tête».

Une initiative qui s'inscrit «dans un contexte de montée en puissance de l’islamisme et du séparatisme»

Selon les données chiffrées de 2020 transmises à l'AFP, sur les quelque 800 signalements pour faits de racisme ou antisémitisme, 263 sont des faits de racisme «anti-maghrébin ou anti-musulman». Et sur les 492 signalements reçus par le pôle «haine en ligne», 114 concernent du racisme anti-maghrébin ou anti-musulman.

La Licra et la Grande Mosquée de Paris placent également leur initiative «dans un contexte de montée en puissance de l’islamisme et du séparatisme». Selon eux, «s’impose la nécessité de développer un nouveau cadre pour accompagner et organiser l’islam de France, dans le respect et la transmission des valeurs républicaines».