France

Bordeaux : la femme blessée par balle après avoir poignardé un policier avait crié «Allah Akbar»

Le parquet de Bordeaux a déclaré que la femme grièvement blessée par balle suite à un tir de police avait crié «Allah Akbar» en poignardant un policier et souffrait de troubles psychologiques. La piste terroriste n'est pas retenue pour l'heure.

La femme «souffrant de troubles psychiatrique» qui a poignardé le 10 mai à Bordeaux un policier avant d'être grièvement atteinte par un tir de riposte, avait crié «Allah Akbar» et «mécréants» à plusieurs reprises, lors de l'intervention des forces de l'ordre, a indiqué le 11 mai le parquet de Bordeaux dans un communiqué.

Pas d'enquête antiterroriste à ce stade

Le parquet national antiterroriste a donc été avisé mais «à ce stade des investigations ne s'est pas saisi des faits», précise le parquet de Bordeaux. Lorsque les policiers, contactés par le mari de la jeune femme, sont intervenus au domicile du couple, Elodie D., âgée de 33 ans, était retranchée «dans la salle de bain». 

Celle-ci «armée de couteaux» et criant «Allah Akbar», s'est «jetée» sur le premier policier intervenant qui a alors «tiré une balle avec un flash ball», ou lanceur de balle de défense (LBD). «La femme est tombée à genoux et alors qu'elle se relevait lui a porté un coup de couteau à la jambe», selon le parquet. Un second policier «positionné derrière son collègue a entendu ce dernier crier: "Elle m'a touché !" et a fait usage de son arme de service [9mm SIG Sauer]. La jeune femme, touchée à la tête, s'écroulait au sol».

Selon le parquet, «le pronostic vital» de la jeune femme hospitalisée est «toujours engagé» le 11 mai.

Des livres religieux retrouvés 

Le procureur de Bordeaux, Frédérique Porterie, qui s'est déplacée sur les lieux, «a pu constater dans le studio la présence de nombreux livres et documentation religieuse relevant du salafisme, a priori de la littérature officielle rigoriste», précise le parquet. Le parquet a saisi la police judiciaire pour «des faits de violences aggravées avec arme et sur personne dépositaire de l'autorité publique et l'IGPN [Inspection générale de la police nationale] sur le volet "usage de l'arme"», selon la même source.