France

Loi Climat : des militants d'Extinction Rebellion s'enchaînent aux grilles de l'Assemblée

Des militants d'Extinction Rebellion ont mené une action devant l'Assemblée nationale pour dénoncer la loi climat qu'ils jugent lacunaire en s'enchainant notamment aux portails du bâtiment. Ils ont reçu le soutien de plusieurs élus de gauche.

Le 4 mai, une dizaine d'activistes d'Extinction Rebellion se sont enchainés aux grilles de l'Assemblée nationale pour exprimer leur opposition à la loi Climat, qu'ils jugent insuffisante. Sur les images de notre reporter Katia Pecnik, on peut voir les militants enchainés et perchés entre les colonnes de l'imposant bâtiment, le tout sous la surveillance des forces de l'ordre.

Selon l'AFP, 12 clés des cadenas entravant les activistes ont été symboliquement envoyées à des ministres, dont celle de la Transition écologique Barbara Pompili ou celui des Transports Jean-Baptiste Djebbari, ainsi qu'à des députés pour les «libérer». 

Présents sur place, plusieurs députés dont les insoumis Ugo Bernalicis, Eric Coquerel ou encore Caroline Fiat qui s'est jointe aux manifestants, enchevêtrés entre eux sur le sol en guise de soutien. Au micro de RT France, le député LFI Alexis Corbières a dénoncé un texte d'«affichage politique et d'insuffisance», dans le collimateur de son groupe qui votera contre. L'ancien macroniste Matthieu Orphelin était aussi présent, tout comme le membre de la Convention citoyenne pour le climat William Aucant, a rapporté l'AFP. 

Du côté de l'Exécutif, on défend le projet, jugé réaliste : «Plutôt que de faire des grandes phrases, avoir des immenses objectifs, qui à la fin se terminent par rien parce qu'ils entraînent une révolte sociale, nous mettons en place des mesures exigeantes», a pour sa part déclaré la ministre de la Transition écologique à l'Assemblée, interpellée sur la manifestation par le député LFI Adrien Quatennens. 

Le mouvement des Gilets jaunes avait en effet eu pour détonateur l'augmentation des taxes sur le carburant. Récemment Emmanuel Macron a estimé que l'augmentation de cette taxe avait été une «erreur» et qu'il fallait «aider les classes moyennes et les foyers modestes» dans la transition écologique.