Une enquête de l'IGPN a été ouverte après l'interpellation policière musclée, dans la nuit du 29 au 30 avril, d'un couple qui participait à une fête clandestine, rapporte ce 3 mai le parquet cité par l'AFP.
Comme le montre une vidéo dévoilée par La Provence, un jeune homme, qui tentait de fuir les policiers en empruntant des échafaudages, est finalement interpellé et frappé à plusieurs reprises sur le capot d'une voiture, puis tiré par les cheveux jusqu'au véhicule de police où il est de nouveau frappé.
Sa compagne, qui assiste à la scène en présence d'autres convives, essaie plusieurs fois de prendre sa défense tout en s'insurgeant contre les méthodes des policiers. Las qu'elle se manifeste, un autre agent des forces de l'ordre se dirige vers elle à plusieurs reprises pour la jeter violemment à terre tout en la sommant de quitter les lieux. Alors que le jeune homme est mis dans la voiture de police banalisée, la compagne reçoit un jet de bombe lacrymogène sur le visage avant d'être également interpellée.
Les policiers réaffectés en attendant le résultat de l'enquête
Le couple a été placé en garde à vue pendant 40 heures au commissariat de Noailles puis libéré avec un simple rappel à la loi. La préfecture de police a d'ores et déjà annoncé que les deux fonctionnaires avaient été réaffectés à titre conservatoire sur des fonctions n’impliquant pas de missions sur la voie publique dans l’attente du résultat de l’enquête. Les deux fonctionnaires ont accusé le jeune homme d’outrage, de rébellion et violences sur la police, ce qu’il réfute fermement.
Outre la saisine de l'IGPN par le parquet de Marseille, une enquête administrative interne a été ouverte par la préfecture de police des Bouches-du-Rhône.