France

1er-Mai : «Nous venons de vivre quatre ans de chaos», affirme Marine Le Pen

A Paris, devant la statue de Jeanne d'Arc, Marine Le Pen a affirmé que «nous venons de vivre quatre ans de chaos, de désunion, de fragmentation», raison pour laquelle elle se dit convaincue de remporter l'élection présidentielle de 2022.

Accompagnée du vice-président du Rassemblement national (RN) Jordan Bardella, Marine Le Pen a déposé dans la matinée du 1er mai une gerbe de fleurs au pied de la statue de Jeanne d'Arc située face au Louvre, à Paris. Un discours pré-enregistré a ensuite été diffusé en ligne. 

Répondant aux questions des journalistes face à la statue équestre de la «Sainte de la Patrie», la présidente du RN a fustigé le «bilan dramatique» d'Emmanuel Macron. Marine Le Pen a précisé son commentaire en ces termes : «Si Emmanuel Macron, pour le plus grand malheur de la France, était amené à effectuer un deuxième mandat, le chaos serait absolument général. Ce serait le saccage social, celui qu'il n'a pas totalement réussi à mettre en œuvre [...] ce serait la purge fiscale [...] ce serait la continuation de la vente à la découpe de la France et de nos grands groupes industriels [...]. Nous venons de vivre quatre ans de chaos, de désunion, de fragmentation. C'est un mandat de violence, particulièrement à l'égard du peuple français». «C'est la raison pour laquelle je suis convaincue que je serai élue», a précisé la députée RN, candidate à l'élection présidentielle de 2022. 

Un peu plus tard dans la matinée, Marine Le Pen a axé son discours – diffusé en ligne en raison de la situation sanitaire – sur le thème «dignité du travail, foi dans la jeunesse». Elle a fait référence à l'«extraordinaire précocité de Jeanne d’Arc», signe selon elle de «l'espoir que nous devons placer dans notre jeunesse» – une jeunesse de France à laquelle la présidente du RN souhaite de «réapprendre à s'aimer».

Marine Le Pen a déploré un «lent délitement de l'unité nationale» et évoqué «la délinquance du quotidien et les émeutes urbaines», qui sont selon elle devenues «notre lot commun». «C'est le chaos qui s'est installé. Le terrorisme islamiste a prospéré sur l'irresponsabilité migratoire et le renoncement à l'idée pourtant si lumineuse de l'assimilation», a-t-elle affirmé. 

La députée a ensuite critiqué Emmanuel Macron, «passé maître dans l’art d’adapter son discours en fonction de son auditoire» et qui «prêche la déconstruction de notre histoire nationale auprès de journalistes étrangers». Marine Le Pen a aussi déploré que «le pays de Pasteur» ait été incapable de fabriquer un vaccin contre le Covid-19, que «le pays de Colbert [n'ait] plus les usines lui permettant de fabriquer les équipements sanitaires élémentaires», et que «la France de Bonaparte [ait] confié aux bureaucrates de la Commission européenne la gestion de ses approvisionnements en vaccins». «Il n’est pire dirigeant que celui qui ne croit pas en son pays», a-t-elle conclu.