A l'occasion d'une conférence de presse tenue à l'issue du Conseil des ministres du 28 avril, le Premier ministre Jean Castex a été interrogé sur le «pass sanitaire» (outil de suivi visant à lutter contre l'épidémie de Covid-19) et ses potentiels usages alors que le gouvernement souhaite soumettre un projet de loi pour encadrer et mettre en place le dispositif.
Rappelant que ce «pass sanitaire» s'inscrivait dans une «initiative européenne», le Premier ministre a insisté sur le fait que cet outil visait avant tout les déplacements entre les pays membres de l'Union européenne ainsi que pour «entrer ou sortir du territoire national».
Le gouvernement souhaite donner à cet outil un «fondement législatif», évoquant les tests, la vaccination et «toutes preuves» apportant l'illustration que l'on n’est pas porteur du virus comme autant d'informations susceptibles d'apparaître dans ce «pass sanitaire».
«C'est un élément de sécurité qui touche à nos libertés fondamentales, il est donc normal que le législateur s'en saisisse»
Interrogé par une journaliste sur la possibilité d'en faire d'«autres usages», le Premier ministre a indiqué qu'il fallait en «débattre». Le Premier ministre a notamment indiqué que cet outil pouvait être opportun dans le cadre de la «stratégie de réouverture» du gouvernement en soulignant que les «grands évènements» (sportifs ou autres) qui rassemblent de nombreuses personnes pouvaient faire l’objet d’une attention particulière avec ce «pass sanitaire».
Le Premier ministre a précisé que «c'est le Parlement qui aura le dernier mot s'agissant de ces sujets. [...] C'est un élément de sécurité qui touche à nos libertés fondamentales, il est donc normal que le législateur s'en saisisse», a-t-il conclu.