Un pass sanitaire pour permettre la tenue de mariages, comme pour les voyages ? C'est ce que proposent les prestataires de services du secteur des mariages qui négocient les conditions d'une reprise d'activité avec le gouvernement.
Ce «pass sanitaire spécifique» servirait à «des événements ponctuels tels mariage, cérémonie, concert ou participation à un salon professionnel», a indiqué à l'AFP Mélissa Humbert-Ferrand, présidente de l'Union des professionnels solidaires de l'événementiel (UPSE) qui regroupe les 55 000 professionnels spécialisés dans l'organisation de mariages en France.
Consultée par le ministère de l'Economie et des Finances pour envisager un «plan de reprise du secteur du mariage», l'UPSE s'est déclarée «très favorable» à cette mesure «qui permettrait le redémarrage de l'activité, lourdement affectée pour la deuxième année consécutive», a souligné la responsable.
L'UPSE estime à 1 milliard d'euros en 2021 la perte de chiffre d'affaires des entreprises concernées (locations de salles, traiteurs, fleuristes, magasins de robes de mariées, weddingplanners, papeterie ..), sur 3 milliards d'euros de ventes habituellement, après une année «quasiment blanche» en 2020.
La «saison des mariages s'étale de mai à septembre: on a 25 samedis au maximum pour faire le chiffre d'affaires de l'année, or cette année, le mois de mai est d'ores et déjà quasiment annulé», a ajouté Mélissa Humbert-Ferrand.
Aujourd'hui le secteur économique rencontre d'énormes difficultés
«La réouverture des Etablissements recevant du public (demeures historiques, châteaux..) pourrait intervenir entre mi et fin juin», a-t-elle précisé à l'issue d'une réunion au cabinet du ministre délégué aux PME, Alain Griset.
Selon elle, le pass sanitaire ne serait pas utilisé pour la vie et les déplacements du quotidien. Il montrerait les certificats de vaccination ou de résultats de tests PCR négatifs, uniquement «pour sécuriser un événement ponctuel, comme un voyage ou un mariage».
L'UPSE, partenaire de l'Union des métiers et des industries de l'hôtellerie (UMIH), estime à 230 000 le nombre de mariages célébrés par an en France, dont 40 000 en mai.
«Aujourd'hui le secteur économique rencontre d'énormes difficultés» alors que les familles se tournent de plus en plus vers des structures privées comme les résidences secondaires, puisque les cérémonies – laïques ou religieuses – sont, elles, toujours possibles en respectant certaines jauges, a souligné Mélissa Humbert-Ferrand, elle-même officiante de cérémonie laïque à Lyon.