France

«Mon fils m'a demandé si le prénom Pierre existait vraiment» : Macron interpellé sur la mixité

A l'issue d'une tournée avec les forces de l'ordre à Montpellier, le chef de l'Etat a rencontré un groupe d'habitants du quartier pauvre de la Mosson. Parmi elle, une femme l'a interpellé sur le manque criant de mixité sociale.

Emmanuel Macron s'est rendu dans l'après-midi du 19 avril dans un parking en sous-sol dans le quartier pauvre de la Mosson, après avoir passé 40 minutes dans une voiture banalisée avec des policiers de la BAC qui lui ont montré des «points de deal», une étape non-inscrite à son programme. C'est là qu'en février s'était installé un groupe de dealers armés, qui ont même séquestré des habitants. Une importante opération de police les a délogés, au grand soulagement des habitants. 

Il faut davantage de mixité dans le collège de ce quartier. C'est vraiment grave

A son arrivée, une petite foule était présente et a posé une série de questions au chef de l'Etat sur des thématiques diverses portant entre autres sur la réouverture des écoles ou encore aux créneaux de vaccination. Le manque de mixité de ce «quartier de reconquête républicaine» (QRR), a également figuré au cœur des discussions. 

«Mon fils m'a demandé si le prénom Pierre existait vraiment. Cela m'a vraiment choquée. Il faut davantage de mixité dans le collège de ce quartier. C'est vraiment grave», a déploré une habitante voilée, membre du Conseil de quartier, comme le montre une séquence filmée par BFM TV.

«On veut changer l'image de La Mosson. Que tout le monde retrouve la dignité», a alors renchéri une déléguée de parents d'élèves, citée par l'AFP. 

Emmanuel Macron, qui était accompagné du ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin et du maire PS de Montpellier Michael Delafosse, a conclu sa visite par une table ronde dans le centre social de la Caisse d’allocations familiales de la Mosson avec des acteurs de terrain qui luttent contre la délinquance.

«Quand on habite des quartiers comme celui-ci, le premier droit c'est de vivre dans le calme et la quiétude [...] dès qu'on abandonne ce combat, la mixité n'est plus possible», a déclaré le chef de l'Etat. «[Mais]on n'aide pas les gens en leur donnant un chèque. On les aide en donnant une dignité pleine et entière», a-t-il ajouté.