France

Un homme abattu par le GIGN lors d'une intervention dans un camp de gens du voyage près de Nancy

Des coups de feu ont été échangés entre des gendarmes et des gens du voyage lors d'une intervention près de Nancy. Un homme de 56 ans ayant tiré sur les forces de l'ordre avec son fusil est décédé des suites de ses blessures.

Ce 16 avril, un homme de 56 ans a été abattu par des gendarmes dans un camp réunissant des gens du voyage sédentarisés à Frouard, près de Nancy (Meurthe-et-Moselle). 

Comme le rapporte France Bleu, le procureur de Nancy François Pérain a indiqué dans un communiqué que les gendarmes venaient arrêter un homme de 56 ans et son fils, âgé de 19 ans. Ceux-ci étaient suspectés d’avoir agressé un voisin avec des barres à mine, comme le précise 20 Minutes. Le GIGN accompagnait les gendarmes, compte tenu du risque lié à la possession d'armes à feu par les suspects. Une fusillade s'est en effet déclenchée peu après 6h du matin au moment de l'interpellation.

Echange de tirs entre les gendarmes et les suspects

Selon les premiers éléments de l'enquête cités par François Pérain, «un homme, âgé de 19 ans, sort de sa caravane muni d'un fusil qu'il pointe en direction des militaires du GIGN. Un militaire fait alors usage de son arme à deux reprises, sans le toucher. Puis un deuxième homme, le père, sort de la caravane, armé lui aussi d'un fusil et tire sur les gendarmes. Gendarmes qui après avoir tenté de parlementer finissent par répliquer et touchent le quinquagénaire au thorax». L'homme est par la suite décédé de ses blessures ; aucun gendarme n'a été blessé. 

Les deux militaires du GIGN qui ont fait usage de leur arme et le fils du défunt ont été placés en garde à vue ce 16 avril au matin. François Pérain a indiqué à France Bleu que «les militaires du GIGN [étaient] en état de légitime défense» lorsqu'ils ont ouvert le feu. 

Une enquête a été ouverte pour tentative d'homicide sur personnels dépositaires de l'autorité publique à l'encontre du défunt, pour violences volontaires sur personnel dépositaire de l'autorité publique et avec usage d'une arme à l'encontre de son fils, et pour violences volontaires avec usage d’une arme par personne dépositaire de l’autorité publique à l’encontre d’un gendarme pour l’usage de son arme de service.