France

«Qui doit payer la crise ?» : Attac lance une action d'affichage contre le «gang des profiteurs»

Des militants d'Attac ont mené une action d'affichage dans le métro parisien pour dénoncer ceux qui, selon l'association, se sont enrichis grâce à la crise sanitaire. Elle annonce que d'autres initiatives seront menées dans les prochaines semaines.

Le 10 avril dans la matinée, l'association Attac (Association pour la taxation des transactions financières et pour l’action citoyenne) a mené une action d'affichage dans le métro parisien afin de dénoncer ce qu'elle nomme le «gang des profiteurs» de la crise sanitaire engendrée par le Covid-19.

Comme a pu le constater le reporter de RT France Charles Baudry, présent sur place, la quarantaine d'activistes d’Attac se sont rendus symboliquement dans la station de métro Bercy, située sous le ministère de l’Economie et des Finances, afin d'y recouvrir des panneaux publicitaires. Les militants ont ainsi collé des affiches sur lesquelles on pouvait voir certains milliardaires français comme Bernard Arnault, Patrick Drahi, François Pinault et Françoise Bettencourt Meyers face à d'autres affiches sur lesquelles étaient exposés des étudiants, des jeunes ou des chômeurs. 

Plusieurs parlementaires sont venus apporter leur soutien aux revendications d’Attac, notamment la députée communiste Elsa Faucillon et le député La France insoumise (LFI) Ugo Bernalicis, lequel a déclaré au micro de RT France «qu’il faut taxer ceux qui ont profité de la crise avec un impôt exceptionnel, pour cette année exceptionnelle afin d’avoir un minimum de solidarité nationale !»

L'association veut multiplier ce type d'actions

Aurélie Trouvé, porte-parole d’Attac France, a justifié l'action de l'association : «Les récentes déclarations du Fonds monétaire international, favorable à une imposition des entreprises ayant bénéficié de la crise ainsi qu’à une taxation temporaire des plus riches, confirment que nos revendications n’ont rien d’utopique et ne demandent que de la volonté politique.» 

«Les appels en faveur d’une taxation des riches et des multinationales se multiplient, mais le gouvernement refuse toujours de faire payer les profiteurs de la crise et s’obstine à vouloir faire des économies sur le dos des chômeurs et des allocataires des APL [Aides personnalisées au logement]», a de son côté souligné Raphael Pradeau, également porte-parole de l'association.

Attac a par ailleurs indiqué que d'autres initiatives se multiplieront dans les semaines à venir afin de mettre en avant deux mesures d’urgence nécessaires selon l'association : une taxe sur le patrimoine des 1% les plus fortunés et une taxe sur le bénéfice exceptionnel réalisé par les multinationales pendant la crise.