France

Corse : trois policiers blessés en intervenant lors d'une importante soirée clandestine

Une centaine de personnes étaient réunies dans un établissement de nuit à Bastia dans la soirée du 8 avril. La police a dû intervenir pour mettre fin à la fête. Trois policiers ont été blessés par des participants récalcitrants.

Une fête clandestine à laquelle participaient «une centaine de personnes» dans un établissement de nuit à Bastia a été interrompue dans la nuit du 8 au 9 avril par des policiers, dont trois ont été blessés, ont annoncé ce 9 avril le préfet de Haute-Corse et le procureur de Bastia. 

«Deux gardes à vue sont actuellement en cours, l’une sous la qualification de violences sur personnes dépositaires de l'autorité publique, l’autre, qui a trait à l’organisation de cette soirée clandestine, sous la qualification de mise en danger délibérée de la vie d’autrui», a indiqué dans un communiqué le procureur de la République de Bastia, Arnaud Viornery. La sûreté départementale est chargée de cette enquête.

La police est intervenue vers 1h du matin au port de Toga, à Bastia, «dans un établissement de nuit qui avait ouvert clandestinement et où une centaine de personnes étaient présentes», a indiqué dans un autre communiqué François Ravier, préfet de Haute-Corse.

Les policiers ont été victimes de jets de projectiles et agressés par certains participants

Le procureur a précisé que ces fêtards ne portaient «aucun dispositif de protection sanitaire et se trouvaient dans un local présentant des risques graves en matière de sécurité incendie, notamment en raison de l’obstruction de toutes les sorties de secours, barricadées de l'intérieur».

«Les policiers ont été victimes de jets de projectiles et agressés par certains participants», a dénoncé le préfet, avant de condamner «avec la plus grande fermeté» des comportements «graves et irresponsables». Un des agresseurs a pu être interpellé, a-t-il indiqué.

Des interruptions totales de travail (ITT) de deux, trois et cinq jours ont été prononcées pour trois policiers, dont l'un a été «frappé», a précisé le procureur.

«L’usage de gaz lacrymogène par les effectifs de police appelés en renfort était nécessaire pour dégager les fonctionnaires» et pour disperser la foule, a-t-il ajouté. 

«Des sanctions administratives exemplaires seront prises à l'encontre de l'établissement», a également annoncé le préfet, qui appelle les participants à cette soirée clandestine à «s'isoler sept jours et à réaliser un test RT-PCR à l'issue».

«C'est tout l'effort collectif pour freiner l'épidémie qui est remis en cause par le comportement de quelques-uns si un cluster venait à émerger de cette soirée», a regretté le préfet.

Au total, 198 personnes sont mortes en Corse, une île de 340 000 habitants, depuis le début de l'épidémie, dont 108 depuis septembre, selon le dernier bilan de l'ARS publié le 8 avril.