France

Cinq femmes interpellées à Béziers dont une soupçonnée de projeter une action violente

Cinq femmes ont été interpellées dans la nuit du 3 au 4 avril à Béziers, dont une soupçonnée d'avoir voulu commettre une action violente, a appris l'AFP de source proche de l'enquête et judiciaire, confirmant une information du Point.

Dans la nuit du 3 au 4 avril, la Direction générale de la sécurité intérieure (DGSI) a interpellé cinq femmes sur la base d'éléments laissant craindre une action violente, selon des informations de l'AFP qui cite une source proche de l'enquête.

De même source, les gardes à vue viennent de débuter et il s'agit de déterminer la nature du projet éventuel. Une source judiciaire a précisé à l'AFP qu'une seule des interpellées était soupçonnée de vouloir commettre une action violente, les autres l'ayant été parce qu'elles étaient présentes au domicile.

Le parquet national antiterroriste (Pnat) a ouvert une enquête préliminaire pour «association de malfaiteurs terroriste».

D'après Le Point, ces interpellations ont été réalisées «dans le quartier populaire de La Dévèze», au sud-est de Béziers (Hérault). L'hebdomadaire a également indiqué, citant une source locale, que ces femmes «étaient connues pour être radicalisées et, concernant certaines d'entre elles, pour avoir visionné des vidéos [du groupe Etat islamique]».

Même si les actions terroristes d'inspiration djihadiste sont très majoritairement perpétrées par des hommes, des femmes ont déjà été condamnées en France pour de tels actes.

Quatre femmes devenues le «visage du djihad au féminin» selon le parquet antiterroriste à l'époque, dont Ornella Gilligmann et Inès Madani qui avaient tenté de faire exploser une voiture près de Notre-Dame de Paris en 2016, avaient ainsi été condamnées aux assises en 2019 à des peines allant jusqu'à 30 ans de réclusion criminelle.

Le procès en appel d'Inès Madani et de Mohamed Lamine Aberouz doit se tenir en mai à Paris.