A l’occasion de son passage sur RT France le 29 mars, le philosophe et écrivain Michel Onfray, cofondateur du la revue Front populaire, a condamné dans les termes les plus stricts la politique et l’attitude du chef de l’Etat sur la gestion de la crise sanitaire.
«Décadence du chef de l’Etat»
Interrogé sur la gestion de la crise sanitaire, le philosophe a estimé qu'«Emmanuel Macron n’a aucun souci de l’Assemblée nationale, du Sénat, des corps intermédiaires, des présidents de région… Il n’a le souci que de lui», avant de considérer qu’il y avait là une «décadence du chef de l’Etat» et que le président français versait dans le «tout et le contraire de tout et surtout le contraire de tout et tout en même temps».
Rebondissant sur les propos du chef de l'Etat du 25 mars qui avait déclaré n’avoir aucun constat d’échec et aucun mea culpa à exprimer, le philosophe a déclaré que l’incompétence était «manifeste» et qu’il «devrait démissionner s’il fallait être sérieux».
La gestion de la crise sanitaire par l’Union européenne ne trouve pas également grâce auprès de Michel Onfray. Il a en effet jugé que cette Europe libérale était une «religion», «morte» et «perdue», regrettant que la France ne dispose plus de sa souveraineté nationale et dénonçant la vision totalement marchande sur laquelle est construite l’Union européenne.
Prenant exemple sur les retards liés aux livraisons de vaccins, Michel Onfray a fustigé ce marché qui régule tout : «Quand le marché fait la loi, si vous avez 10 vaccins à vendre et 20 personnes qui veulent l’acheter, ce n’est pas compliqué, c’est celui qui paie le plus cher qui les obtient», a-t-il déclaré.
Michel Onfray fustige le «président d’une idéologie» qui préfère un «vaccin qui ne marche pas plutôt qu’un vaccin russe qui marche»
Evoquant le refus des autorités françaises et européennes de commander et d’administrer le vaccin russe Spoutnik V , le philosophe a condamné ce «deux poids, deux mesures» en vigueur au sein de l’Union européenne, et alerté sur le choix de la France de ne pas faire appel au vaccin russe estimant qu’Emmanuel Macron était le «président d’une idéologie» qui préfère un «vaccin qui ne marche pas plutôt qu’un vaccin russe qui marche», ce qui mettait en danger la santé du peuple.
Abordant enfin les récentes subventions votées par la mairie de Strasbourg pour construire l’une des plus grandes mosquées d’Europe, Michel Onfray a appelé à la mise en œuvre d’une «politique de civilisation». L’écrivain a également condamné «le clientélisme» d’une grande partie de la droite comme de la gauche qui acceptait ce type de financement avant de rappeler que l’ «islamo-gauchisme» était une vérité.
Le philosophe a poursuivi son propos en dénonçant le «racisme» à l’œuvre de ceux qui prétendent dénoncer le racisme en évoquant notamment la cérémonie des César de 2020 : «Quand on commence à compter les Noirs dans la salle, ça s’appelle du racisme, de la discrimination raciale» avant de conclure : «On est dans une politique de destruction de notre civilisation […] Le chef de bande […] s’appelle Macron.»