France

Des militants de l'Action française font irruption au conseil régional d'Occitanie

Des militants du mouvement nationaliste Action française ont fait irruption au conseil régional d'Occitanie, où se tenait une assemblée plénière. Emmanuel Macron a réagi, dénonçant «la volonté de l'extrême droite de bâillonner la démocratie».

Des militants de l'Action française ont perturbé ce 25 mars l'ouverture de la séance plénière du conseil régional d'Occitanie, dans l'hôtel de Région à Toulouse. Ils ont tenté de s'introduire dans l'hémicycle avec des banderoles sur lesquelles figuraient le slogan : «Islamo-gauchistes, traîtres à la France».

«En envahissant le conseil régional d'Occitanie, l'extrême droite a une nouvelle fois montré son vrai visage : action violente, volonté de bâillonner la démocratie et de diviser les Français [...] J'apporte mon soutien à la présidente et aux élus républicains de cette région qui ont défendu l'honneur de notre République», a réagi le chef de l'Etat, cité par l'AFP.

De son côté, l'Action française a revendiqué son opération coup de poing à travers un communiqué dans lequel elle a fait valoir son intention de s'opposer à «la politique régionale islamo-gauchiste du conseil régional d'Occitanie». «Nos militants ont été violentés par les forces de sécurité», peut-on lire dans le texte.

Initialement publiée par l'organisation sur les réseaux sociaux, une vidéo – qui n'y figure désormais plus – montre l'accrochage physique entre ses militants et le personnel de sécurité, dans un couloir du bâtiment.

La scène a été repartagée par le vice-président du conseil régional, Chibli Kamel : «Voilà le comportement et les agissements des groupes d’extrême droite au sein de notre assemblée. Violence inouïe contre nos agents de sécurité et contre l’institution. Choquant de voir ces scènes de violence. Nous ne lâcherons rien», a-t-il écrit sur Twitter.

Pour sa part, la présidente du conseil régional Carole Delga a fait savoir qu'elle entendait porter plainte après cette «tentative d'intrusion de personnes dans l'hémicycle». 

Selon l'antenne toulousaine de France Bleu, Carole Delga entretient par ailleurs des relations houleuses avec la droite identitaire. «En 2017, elle avait elle-même enlevé le micro à un élu Front national qui invectivait la gauche. La présidente avait ensuite porté plainte pour menaces de mort», relate ainsi France Bleu Toulouse.