France

«Je n'obéirai plus» : François Ruffin s'insurge contre le «rerereconfinement»

A la tribune de l'Assemblée nationale, le député LFI a déclaré qu'il «n'obéirai[t] plus» à un gouvernement dont il «ne reconnaî[t] plus l'autorité». «Nous n’allons plus attendre votre permission pour vivre», a-t-il affirmé.

Le 24 mars, le député la France insoumise François Ruffin s'en est pris à la gestion de la crise sanitaire par le gouvernement depuis la tribune de l'orateur de l'Assemblée nationale. Il a déclaré que, «comme des millions de Français», il «n'obéirai[t] plus» à un gouvernement dont il «ne reconnaî[t] plus l'autorité». «Nous n’allons plus attendre votre permission pour vivre», a-t-il affirmé.

Le député de la Somme a commencé son discours en reprenant les propos d'un conseiller de l'Elysée qui aurait déclaré, à propos des mesures envisagées par Emmanuel Macron pour lutter contre l'épidémie de Covid-19, qu'il ne savait pas «de quel côté allait tomber la pièce». «La pièce c'est nous, c'est la France, c'est 67 millions de citoyens libres», s'est insurgé François Ruffin.

Une stratégie gouvernementale que le fondateur du journal Fakir a ensuite qualifiée de «colmatage», de «rafistolage sans aucune stratégie, sans aucun calendrier», avant de fustiger la non-augmentation du nombre de lit d'hôpitaux et d'internes, et le «zéro souveraineté» dont dispose la France vis-à-vis des vaccins contre le Covid-19. François Ruffin cite alors un réanimateur, pour qui «le gouvernement utilise la saturation des hôpitaux pour justifier des mesures liberticides, infondées». «Le rerereconfinement, c'est au nom des blouses blanches qu'ils le font», a également commenté le député sur Twitter.

Le réalisateur de Merci Patron ! a lors poursuivi en ces termes : «Comme des millions de Français [...] je n'obéirai plus. Je ne reconnais plus votre autorité. Au nom de la vie, vous devenez mortifères. Vous portez la tristesse et la dépression. Nous n'allons plus attendre. Nous n’allons plus attendre votre permission. Nous n'allons plus attendre pour vivre et pour rire, pour danser, pour chanter. Même masqués, oui masqués.» «Comptez sur nous, on vous le promet, ce printemps nous serons dehors en citoyens !», a-t-il conclu.