France

Carnaval, manifestations… Marine Le Pen dénonce «une forme d’impunité» pour l'extrême gauche

Marine Le Pen a fustigé l'organisation d'un carnaval à Marseille et d'une marche contre les violences policières et le racisme, estimant que les autorités font preuve d'une «forme d’impunité pour cette extrême gauche [...] assez incompréhensible».

Ce 23 mars sur France Inter, la présidente du Rassemblement national Marine Le Pen a pointé un «deux poids, deux mesures», selon elle, à propos de plusieurs rassemblements organisés durant le week-end précédent en France. La députée du Pas-de-Calais a notamment ciblé l'organisation, le 21 mars, d'un carnaval à Marseille en violation des règles sanitaires contre le Covid-19 – qui s'est achevé par des incidents ayant causé environ 100 000 euros de dégâts. «Un certain nombre de commerçants, on leur tombe dessus au motif qu’à 18h05, ils n’ont pas fermé le rideau. Là, il y a des milliers de personnes […] Un peu comme les Black blocs, il y a une forme d’impunité pour cette extrême gauche qui est assez incompréhensible», a estimé la présidente du RN.

Marine Le Pen a également évoqué l'autorisation d'une manifestation ayant rassemblé plusieurs milliers de personnes le 20 mars à Paris et dans quelques villes de province contre le racisme et les violences policières, entre autres à l'initiative du Comité vérité et justice pour Adama de la militante Assa Traoré, alors qu'une «manifestation pour rendre hommage au suicide d'une jeune policière a été interdite» le même jour. «La manifestation organisée par madame Assa Traoré a, elle, été autorisée», a-t-elle mis en perspective.

Indépendamment de ces deux exemples, Marine Le Pen avait déjà dit le 22 mars porter «un regard sévère» sur les nouvelles restrictions dans 16 départements, dont la fermeture des commerces dits «non essentiels», qui risquent «la mort» économique. Elle avait à nouveau reproché au gouvernement son «manque d’anticipation» et le «caractère arbitraire des décisions prises», qui «s’apparentent plus à une punition qu’à une obligation sanitaire». Elle a fustigé au sujet de la première attestation de sortie, modifiée depuis par le gouvernement, un «summum de la bureaucratie la plus mortifère».

«Je ne sais pas si nous sommes confinés ou pas. Ce que je sais c’est qu’il fallait avoir une attestation pour pouvoir sortir alors qu’on avait la liberté de sortir», avait-elle alors affirmé.