France

Mobilisations en France contre les violences policières, le racisme et la loi Sécurité globale

Des manifestants défilent dans plusieurs villes de France ce 20 mars afin de dénoncer les violences policières, le racisme, mais aussi la loi Sécurité globale qui vient d'être votée au Sénat.

Samedi 20 mars

Le député de La France insoumise, Eric Coquerel, a expliqué pour RT France qu'on avait «une avalanche de mesures autoritaires, liberticides, de plus en plus discriminatoires qui [étaient] prises». «Il y a une sale ambiance, il y a la loi sécurité globale [...] il faut se battre coûte que coûte pour qu'elle ne passe pas, au moins l'article 24», a-t-il ajouté.

L'AFP a dénombré quelque 500 manifestants à Lyon contre le racisme et les violences policières ce samedi 20 mars et quelque 400 personnes ayant défilé dans le centre-ville de Rennes.

Selon la Préfecture de police, 3 500 personnes ont participé au défilé parisien.

«Une manifestation qui s'est déroulée dans le calme, avec un objectif de 5 000 à 10 000 personnes. On peut dire que l'objectif est atteint», a de son côté déclaré à l'AFP, Emmanuel Vire, secrétaire général du Syndicat national des journalistes CGT.

A Bordeaux, la manifestation a pris fin peu après 16h.

A Narbonne, une soixantaine de personnes ont participé au mouvement «pour le retrait de l’état d’urgence, des mesures de restriction et des lois liberticides», selon L'Indépendant. Ils auraient rejoint un autre collectif afin de commémorer les 150 ans de la Commune.

A Paris, le Gilet jaune Jérôme Rodriguez a été interrogé par l'équipe de RT France. Il appelle «l'ensemble des citoyens en colères» à se réunir le 1er mai, «pourquoi pas [sur] le rond-point des Champs-Elysées», afin de montrer leur «force et leur mécontentement à l'ensemble du gouvernement».

Une marche contre la loi Sécurité globale a lieu à Angers (Maine-et-Loire).

Le cortège parisien arrive place de la Bastille. 

A Toulouse, quelque centaines de manifestants protestent contre «les violences policières et le racisme d'Etat» à l'appel du comité Vérité et justice.

Une manifestation contre la loi Sécurité globale a également lieu à Rouen. 

A Paris, un important dispositif des forces de l'ordre a été déployé afin d'encadrer la manifestation. 

A Paris, la «Marche des solidarités contre les violences policières et le racisme» continue en direction de la place de la Bastille, dans le 11e arrondissement. 

A Lille, le député de la France insoumise Adrien Quatennens est présent à la «manifestation pour les libertés».

A Lyon, départ du cortège en direction de la préfecture. 

Notre reporter Thomas Bonnet est présent sur les lieux de la manifestation parisienne pour RT France. «Si tout le monde connaît George Floyd, c'est parce qu'il y a eu les vidéos. Sinon, on nous aurait dit qu'il est mort d'une crise cardiaque», déclare un manifestant au sujet de la loi Sécurité globale dont l'article 24 vise à protéger les forces de l'ordre en opération en pénalisant la diffusion d’images de leur visage ou tout autre élément d’identification.

A Rennes, 300 manifestants sont présents sur l'esplanade Charles de Gaulle, selon France Bleu. 

Le cortège de manifestants contre contre les violences policières s'est mis en marche à Paris.

Début de la manifestation contre les violences policières à Rennes. 

A Bordeaux, la manifestation contre le racisme et les violences policières démarre.

 

A Paris, un cortège de Gilets jaunes rejoint la manifestation place Edmond-Rostand.

Le cortège de la manifestation parisienne contre le racisme et les violences policières se met en branle.

Des manifestants sont rassemblés place Edmond-Rostand à Paris, en ce début d'après-midi, contre le racisme, les violences policières et la loi Sécurité globale. Dans leurs rangs : la sénatrice écologiste Esther Benbassa.

Des rassemblements contre les violences policières, le racisme et la proposition de loi Sécurité globale (qui vient d'être votée au Sénat) sont prévus dans plusieurs grandes villes françaises, ce 20 mars.

Dans la capitale par exemple, les organisateurs se sont ainsi donnés l'objectif de lutter «contre le racisme systémique et les violences policières, carcérales, judiciaires». Sur un compte Twitter une semaine plus tôt, le réseau d'entraide Vérité et Justice avait partagé son affiche de mobilisation avec le slogan : «Stop à l'impunité». Le cortège parisien doit se rassembler aux abords du jardin du Luxembourg peu après 13h, avant de se déplacer en direction de la place de la Bastille.

Un hashtag codé hostile à la police ?

En outre, les appels se sont également multipliés en province contre la loi Sécurité globale et contre les violences policières. A Bordeaux (Gironde) par exemple, un rassemblement est en cours place de la Bourse pour dénoncer «les textes liberticides qui s’empilent dans le calendrier parlementaire». A Lyon (Rhône), le collectif «Non à la loi sécurité globale» marche au côté de celui des «Victimes des crimes sécuritaires», selon la presse locale.

«Plus de 200 organisations appellent à manifester ce 20 mars», peut-on lire sur une page de l'espace blog de Mediapart, qui répertorie les différents points de ralliement de la journée.

Fait notable, plusieurs collectifs et organisations syndicales ont agrémenté leur appel à manifester avec le hashtag #13h12, qui fait vraisemblablement référence à un code numérique représentant les lettres ACAB, acronyme anglais pour «All cops are bastards», soit «Tous les flics sont des salauds». La formule est généralement utilisée au sein de la mouvance antifa dans le cadre d'une rhétorique et d'actions hostiles aux forces de l'ordre.