France

Covid-19 : des passagers algériens bloqués depuis trois semaines à l'aéroport de Roissy CDG

Alors que l'Algérie a officiellement suspendu ses liaisons aériennes et maritimes avec la France, quelque 26 Algériens sont bloqués à l'aéroport de Roissy Charles-de-Gaulle en attendant de s'envoler à destination d'Alger.

Bloqués en zone internationale depuis le 26 février, 26 citoyens algériens en provenance de Londres vivent dans un terminal de l’aéroport de Roissy Charles de Gaulle en attendant de pouvoir prendre un vol pour Alger.

Ainsi que le rapporte l'AFP, les autorités algériennes refusent en effet de les laisser embarquer sur un vol d'Air Algérie car depuis le 17 mars 2020, l'Algérie a officiellement suspendu ses liaisons aériennes et maritimes avec la France, décision étendue au reste du monde quelques jours plus tard.

A la fermeture des frontières, les autorités avaient bien organisé des vols de rapatriement pour leurs ressortissants, mais sous conditions. Et la récente émergence du variant anglais a encore compliqué la situation : les vols ont même été suspendus pour toute la durée de ce mois de mars.

Munis d'un passeport, test PCR et attestation de rapatriement, Air Algérie leur refuse l'embarquement

«Depuis le 26 février, 26 Algériens en provenance de Londres sont bloqués à l'aéroport CDG. Munis d'un passeport, test PCR et attestation de rapatriement, Air Algérie leur refuse l'embarquement», a témoigné sur place notre journaliste Mona Hammoud-Elhor, images à l'appui.

«Parmi eux, enfants et personnes âgées malades qui ont besoin de soins et de rentrer chez eux. Aucune solution n'a été proposée pour les rapatrier», a-t-elle ajouté en commentaire d'une autre vidéo filmée sur place. 

Comme l'explique l'AFP, le groupe se compose d'hommes seuls, de trois familles, dont une femme de 78 ans et deux jeunes enfants. «Leur quotidien est rudimentaire : sieste à même la moquette au son des haut-parleurs de l'aéroport, toilette minimaliste dans les sanitaires et repas aléatoires grâce à des dons ou des bons remis par Aéroports de Paris, le gestionnaire des lieux», relate encore l'agence de presse.