France

Ile-de-France : vers un confinement le week-end ?

L'exécutif envisagerait un confinement le week-end en région parisienne comme c'est déjà le cas dans une partie des Alpes-Maritimes et du Nord. La maire de Paris est hostile à cette hypothèse.

Dans un contexte de hausse des cas de Covid-19 en France, l'Ile-de-France pourrait être la prochaine région concernée par un confinement partiel le week-end, sur le modèle des décisions prises dans les Alpes-Maritimes et le Nord.

Selon Le Monde, le gouvernement envisage de contraindre les populations de Paris et de sa région mais aussi de l'Oise et d’Eure-et-Loir à être assignées à résidence chaque week-end «dès samedi 6 mars, sauf amélioration surprise de la situation». Cette hypothèse aurait été au cœur de discussions le 1er mars entre le préfet de police de Paris Didier Lallement, le directeur de l'Agence régionale de santé Aurélien Rousseau, la maire de Paris Anne Hidalgo et la présidente de la région Ile-de-France Valérie Pécresse. 

Matignon a cependant précisé le même jour que ce scénario n'était pas «nécessairement privilégié et encore moins décidé» à ce stade et restait soumis aux évolutions de l'épidémie. 

«Le préfet de police m'a questionnée sur la proposition du gouvernement visant à confiner Paris et la petite couronne le week-end. J'ai dit mon désaccord avec cette proposition que je trouve difficile, dure, voire inhumaine», avait déclaré sur le sujet Anne Hidalgo.

Valérie Pécresse s'était elle montrée plus favorable à l'hypothèse, jugeant le 28 février sur LCI qu'il y avait une «course de vitesse entre les variants et la vaccination». «Il est vraisemblable que sur les 20 départements qui sont aujourd'hui les plus à risque [dont ceux d'Ile-de-France] il va falloir prendre des mesures de restrictions supplémentaires», avait-elle dit.  

«Quatre à six semaines» sans espoir ? 

En déplacement le 1er mars à Stains (Seine-Saint-Denis), le président de la République a pour sa part estimé qu'il fallait encore tenir «quatre à six semaines» dans le bras de fer avec le Covid-19. Des propos précisés le soir même au 20h de TF1 par le ministre de la Santé Olivier Véran qui a estimé que «sur les 4 à 6 prochaines semaines, il ne faut pas compter qu'on réduise la voilure des mesures» de restriction. 

Environ trois millions de Français ont pour l'heure été vaccinés contre le Covid-19 dont 1,5 million avec deux doses, en majorité des personnes âgées et des professionnels de santé avec les vaccins de Pfizer/BioNTech et de Moderna.

La campagne va s'accélérer avec l'ouverture aux 65-75 ans atteints de comorbidités (obésité, diabète, cancers, maladies cardiovasculaires), «soit 2,5 millions de Français en plus», qui pourront recevoir le vaccin d'AstraZeneca chez «leur médecin traitant, dans l'hôpital qui les suit» ou «dans quelques jours en pharmacie», a annoncé Olivier Véran, en s'appuyant sur une décision de la Haute autorité de santé (HAS).