Malgré les interdictions de manifester pour cause de Covid-19, des centaines de Martiniquais et de Guadeloupéens ont décidé de braver toutes les règles pour défiler et festoyer durant le carnaval. Les masques et la distanciation sociale ont été mis de côté depuis le 14 février.
Comme le montre les images de BFMTV, des carnavaliers se sont mêmes rendus devant la préfecture du Lamentin, scandant dans la nuit du 16 au 17 février : «Déconfinez-nous !»
Ils se sont aussi rendus sur une autoroute, participant à provoquer des embouteillages.
Il y a eu quelques tensions avec les forces de l'ordre avec un feu qui s'est en outre déclaré sur le pont de l'abattoir à Fort-de-France (Martinique), un «passage interdit au public pendant le carnaval», comme le rappelle Martinique la 1ère. Plusieurs fourgons de gendarmerie avaient été aussi positionnés devant les accès du centre de Fort-de-France pour empêcher le passage des carnavaliers, ce qui a donné lieu à quelques échauffourées d'après l'AFP.
Le 17 février, le préfet de la Martinique, Stanislas Cazelles, a «condamné les manifestations non autorisées qui se sont déroulées dans Fort-de-France à l'occasion du carnaval, et les violences qui ont eu lieu contre les forces de sécurité».
Le 14 février, le préfet de la Martinique avait d'ailleurs adressé un message sur Twitter pour appeler les habitants à ne pas participer à «des événements non autorisés pendant les quatre jours gras de carnaval qui commence», en listant également des mesures restrictives pour dissuader : «Interdiction de rassemblement sur la voie publique, interdiction de circulation dans le centre-ville de Fort-de-France, fermeture des commerces l'après-midi, barrages de police et de gendarmerie.»
Le 15 février, le préfet de Guadeloupe avait lui aussi rappelé, «l’interdiction et le danger que représentent les rassemblements suite au déboulé du dimanche 14 février 2021 des Abymes à Pointe-à-Pitre». Selon l'AFP, ils étaient une quarantaine le 17 février à Pointe-à-Pitre mais, d'après les médias locaux, plusieurs centaines s'étaient réunies lors du dimanche gras. La préfecture a annoncé des poursuites contre ces contrevenants.
En Guyane, le carnaval a rassemblé pour sa part environ un millier de personnes à Cayenne. Sauf qu'a contrario des Antilles, étant donné que la situation sanitaire s'est améliorée, les services de l'Etat guyanais ont finalement autorisé les traditionnels défilés des jours gras, en assouplissant les mesures.