Des Français expatriés aux Etats-Unis ont saisi le Conseil d'Etat pour dénoncer les mesures de restriction sanitaires prises par le gouvernement qui limitent les déplacements vers la France pour les voyageurs hors de l'Union européenne aux seuls motifs impérieux, selon plusieurs médias dont France info le 7 février.
Interrogé, Pierre Ciric, avocat au barreau de New York tempête : pour lui, le retour des ressortissants français en France est «un droit fondamental, absolu». L'avocat a déposé un recours contre le décret gouvernemental, pointant le caractère arbitraire des «motifs impérieux» nécessaires au déplacement des voyageurs. «Vous avez des motifs tout à fait légitimes de Français qui ont besoin de rentrer en France et qui aujourd’hui s’autocensurent. Il y a un aspect dissuasif qui est certain. Vous êtes dans un arbitraire total en face d’un droit fondamental», déclare le juriste cité par France info.
«#JeVeuxRentrerChezMoi» fait son apparition sur Twitter
Sur Twitter, un hashtag «#JeVeuxRentrerChezMoi» a été partagé. Plusieurs expatriés ou voyageurs racontent leur situation comme Stéphane Bobin. «Motifs impérieux pour rentrer en France quand on est ressortissant français : la vie, le droit, la liberté, la dignité ou l'amour tiennent rarement dans des cases à cocher», a-t-il dénoncé.
Damien Regnard, sénateur Les Républicains des Français établis hors de France a également contesté les restrictions gouvernementale. «La France est probablement le seul pays au monde à interdire à ses ressortissants établis hors de France de rentrer chez eux», a-t-il pointé dans une vidéo postée sur ses réseaux sociaux, interpellant le président de la République. Le parlementaire a regretté une situation «discriminatoire, intolérable, injuste [qui] ne respecte pas les fondements de la déclaration des droits de l’Homme».
Une mobilisation suivie par un élu à l'Assemblée des Français de l'étranger, Yan Chantrel qui a lancé une pétition «pour le retrait de la décision discriminatoire interdisant l’entrée et la sortie des Français de leur propre pays».
«Le gouvernement prend des mesures attentatoires aux libertés au lieu de mettre en place de réelles mesures sanitaires efficaces aux frontières», a-t-il dénoncé au Figaro. Les signataires de la pétition jugent notamment que les motifs impérieux fixés par le gouvernement «ne couvrent pas de nombreuses situations de détresse». Elle a récolté, à ce jour, près de 2 200 signatures.