Placés en garde à vue lundi matin dès 6 heures, cinq salariés d'Air France ont été déférés devant le Parquet de Bobigny et pourraient être jugés prochainement, annonce le parquet de la ville de Seine-Saint-Denis.
Suite aux violences du 5 octobre dernier, ils seront jugés pour «violences aggravées», ces dernière ayant été commises en réunion. «Ils sont actuellement présentés à un magistrat du parquet, qui va leur notifier leur convocation pour être jugés, dans un délai court de 10 jours à deux mois», a déclaré le parquet de Bobigny.
Soupçonnés d'avoir exercé des violences, ils avaient été interpellés lundi, pour certains au petit matin à leur domicile. Selon une source proche du dossier, certains ont un mandat syndical à la CGT.
Ces arrestations font suite aux violences commises à l'encontre de certains dirigeants d'Air Franc le lundi 5 octobre en marge d'un comité central d'entreprise (CCE) consacré à l'annonce d'un plan de restructuration impliquant une possible suppression de 2.900 postes.
Après ces violences, dont les images ont fait le tour du monde, au moins dix plaintes ont été déposées: celles de six vigiles et trois cadres de l'entreprise pour des «violences» et celle d'Air France pour «entrave au CCE» et «dégradations».