Selon une information du Parisien le 31 janvier, des policiers ont sanctionné un bistrot qui servait à manger à une dizaine de clients pour le service du midi. Parmi eux, des magistrats auraient tenté en vain de déstabiliser les agents, d'après les informations du quotidien de la capitale. Les clients ont finalement bel et bien reçu une amende de 135 euros puisque les restrictions sanitaires interdisent aux restaurants de servir des repas dans leur enceinte, hormis pour des ventes à emporter.
La scène s'est déroulée le 29 janvier sur l'île de la Cité dans le IVe arrondissement de Paris. «Il y avait du champagne dans des flûtes sur les tables et des assiettes pleines de nourriture sur les plateaux», décrit le quotidien. L'établissement qui se nomme L'Annexe est situé à proximité de la cour d'appel de Paris et de la préfecture de police.
Lors du contrôle, les clients mangeaient et buvaient debout dans une petite terrasse fermée de L'Annexe. Toutefois, Le Parisien note que les policiers avaient remarqué des restes de repas sur cinq assiettes situées sur les tables à l'intérieur du restaurant.
La tension serait montée d'un cran lorsque les agents ont demandé les identités de la dizaine de personnes. C'est à ce moment-là que les magistrats de la cour d'appel auraient tenté, selon le journal, «de déstabiliser les fonctionnaires en leur demandant dans quel cadre ils interviennent».
Le Parisien assure qu'entre le 28 et le 29 janvier, les forces de l'ordre ont découvert à Paris «24 établissements qui ne suivaient pas les règles». «Tous vont faire l'objet d'une fermeture administrative de 15 jours», ajoute le quotidien francilien.
Le procureur général dément
Dans un communiqué de presse, Catherine Champrenault et Jean-Michel Hayat, respectivement procureur général et Premier président de la Cour d’appel de Paris, ont néanmoins démenti le 1er février l'information du Parisien faisant état de la verbalisation de magistrats. «A l’examen des éléments portés à leur connaissance, les verbalisations ne concernent aucun magistrat de l’ordre judiciare», assurent-ils.