«Puteaux est prêt mais pas l'Etat», peut-on notamment lire sur l'une des banderoles installées sur la façade de la mairie de Puteaux depuis le 26 janvier. «Tous vaccinés, tous protégés, à quand les vaccins Covid-19 ?», lit-on sur une autre. En colère contre la gestion de la vaccination par le gouvernement, le maire Les Républicains (LR) de la ville des Hauts-de-Seine, Joëlle Ceccaldi-Raynaud, assume sa critique à travers plusieurs tweets. Dans l'un d'eux, écrit tout en majuscules pour appuyer son agacement, elle déclare entre autres : «Nous sommes prêts à commander nous-mêmes des vaccins pour une meilleure efficacité et pouvoir ouvrir notre centre de vaccination. Les maires sont agiles lorsque l'Etat est gauche.»
Dans un autre message, publié le 28 janvier, l'élue de droite a martelé que l'Etat n'était «toujours pas prêt», en déplorant qu'un rendez-vous a été «annulé par l'[Agence régionale de santé (ARS)] pour vacciner les personnes fragiles de [la] résidence autonomie de Puteaux». «On nous demande de les inscrire dans les centres de vaccination les plus proches... qui n'ont pas de vaccins», ajoute-t-elle.
Entre-temps, Joëlle Ceccaldi-Raynaud a reçu un courrier de Laurent Hottiaux, préfet des Hauts-de-Seine. Publiant celle-ci sur Twitter, la préfecture fait savoir que «le département des Hauts-de-Seine a été parmi les premiers départements de France à recevoir les vaccins». Le préfet rappelle que les demandeurs de vaccins peuvent choisir un centre de vaccination «sans discrimination liée à son adresse». «A cet égard, les éléments que vous avancez sont de nature à créer de la confusion parmi les habitants de votre commune», regrette Laurent Hottiaux.