Le président du Conseil scientifique, Jean-François Delfraissy a estimé sur BFMTV le 24 janvier qu'il faudrait «probablement aller vers un confinement», tout en restant plus évasif sur les modalités des nouvelles restrictions sanitaires dont les conditions relèvent d'une «décision politique» : «Adapté comme en novembre, ou plus dur comme en mars, je n’irai pas plus loin.»
«On a toute une génération de jeunes qui ne vit plus [en raison des mesures sanitaires]», a toutefois concédé celui qui conseille le gouvernement. Mais d'après l'immunologue, les nouvelles mutations du Covid-19 «changent complètement la donne», puisqu'elles entraînent selon lui «l'équivalent d'une deuxième pandémie». Et de défendre la stratégie qu'il préconise : «Plus on prend une décision rapide, plus elle est efficace et peut être de durée limitée. On est dans une semaine un peu critique.» «Il y a urgence», a-t-il affirmé.
«Alors qu'on est dans une situation apparemment relativement stable, si nous continuons sans rien faire de plus, nous allons nous retrouver dans une situation extrêmement difficile, comme les autres pays [européens], dès la mi-mars», a soutenu Jean-François Defraissy.
Côté gouvernement, le ministre de la Santé Olivier Véran a de son côté dit attendre «d'être fixé sur les effets du couvre-feu». «On le sera la semaine prochaine», a-t-il précisé au Journal du dimanche. «Si ça ne baisse pas et si les variants [du Covid-19] commencent à se diffuser partout, [le gouvernement] prendra des mesures supplémentaires», a-t-il prévenu, sans masquer ce que cela signifiait : «Et cela s'appelle le confinement.»