Invité du 20h de TF1 ce 21 janvier, Olivier Véran a dit s'attendre à ce que «probablement 1,3 à 1,4 million» de personnes soient vaccinées fin janvier, soit plus que le million d'abord annoncé, selon des propos cités par l'AFP. Les objectifs du gouvernement, en termes de personnes vaccinées, sont les suivants : «Quatre millions fin février, 9 millions au mois de mars, 20 millions à la fin d'avril, 30 millions à la fin mai, 43 millions à la fin du mois de juin, 57 millions à la fin du moins de juillet et 70 millions, c'est-à-dire la totalité de la population française, d'ici à la fin août.»
Le ministre de la Santé a toutefois précisé que cet objectif ultime n'était réalisable qu'à condition que la totalité des vaccins commandés par la France soit validés par les autorités sanitaires européennes et mondiales. «Ce serait évidemment une formidable nouvelle, si tous ces vaccins étaient efficaces et que nous pouvions protéger la population dans sa totalité en moins de six mois», a commenté le membre du gouvernement.
Des ambitions fluctuantes ?
Dans la même journée, lorsqu'il s'était exprimé devant la commission des lois du Sénat, le ministre s'était montré moins ambitieux : «Nous ciblons 15 millions de personnes vaccinées d’ici avant l’été. Cela représente une grosse partie de la population à risque de formes graves. Quoique, si on ajoute toutes les personnes qui sont en maladies chroniques, plus les personnes âgées de 60 ans et plus, on est plus proche des 25 à 30 millions de personnes.», avait-il développé, dans l'après-midi de ce 21 janvier, selon des propos rapportés par Public Sénat. «Ce qui veut dire que même avec la meilleure organisation et tous les approvisionnements qui arriveraient en temps et en heure, nous ne pourrions avoir vacciné tous les publics fragiles d’ici à l’été», avait-il poursuivi, en concluant qu'il était pertinent de prolonger les mesures sanitaires jusqu'à l'automne.
La campagne de vaccination en France a fait l'objet de critiques dans la presse et la classe politique, notamment en raison de son rythme lent relativement aux campagnes de certains de ses voisins européens.