Dans une allusion aux nombreuses critiques sur la gestion de la crise sanitaire par le gouvernement, le chef de l'Etat s'en est pris frontalement aux Français ce 21 janvier, et à ce qu'il considère être un de leur trait caractéristique : «Ce qui va avec la défiance française, c'est aussi cette espèce de traque incessante de l'erreur. Nous sommes devenus une nation de 66 millions de procureurs. Ce n'est pas comme ça que l'on fait face aux crises et qu'on avance.»
Vantant un plan d'investissement de 1,8 milliard d'euros, il a estimé que «cette stratégie [assumait] la part de risques et d'erreurs». «Chacun fait des erreurs chaque jour. Celui qui ne fait pas d'erreur, c'est celui qui ne cherche pas ou qui ne fait rien, ou qui mécaniquement fait la même chose que la veille», a déclaré le chef d'Etat, précisant que ce qui faisait selon lui une «grande nation», étaient «d'avoir des femmes et des hommes qui cherchent, qui ont la capacité à inventer ce qui n'est pas encore perceptible et à se tromper pour pouvoir corriger le plus vite possible et s'améliorer».
«Il perd ses nerfs»
Sur Twitter, les réactions n'ont pas tardé de la part de responsables politiques, fustigeant une nouvelle petite phrase du chef de l'Etat. «Virus ou pas, il y a au moins une chose qui ne change pas, c'est la propension d'Emmanuel Macron à vilipender les Français à tout bout de champ», a lancé la présidente du Rassemblement national Marine Le Pen.
«Il perd ses nerfs», a renchéri le président des Patriotes, Florian Philippot.
«Macron, pour qui il manquait +un roi à la France+, a vraiment un grave problème avec la démocratie. En 2022, dehors le monarque!», a affirmé le député LFI Adrien Quatennens, tandis que son collègue Eric Coquerel affirmait : «nous ne sommes pas ses 66 millions de sujets serviles, mais des citoyens qui exerçons notre droit de contrôle, de critique, de propositions».
Côté LR, l'eurodéputée Nadine Morano a jugé «incroyable» ces déclarations du chef de l'Etat.
Depuis le début de la crise du Covid, l'exécutif a été très critiqué sur sa gestion de l'épidémie, notamment sur les masques, les tests et désormais la campagne de vaccination, jugée trop poussive au démarrage.