Message sponsorisé ? «Faux post» ? Ou aucun des deux ? La ministre déléguée chargée de la Citoyenneté, Marlène Schiappa, a suscité un tollé sur les réseaux sociaux le 3 janvier 2021 après que certains internautes l'aient accusé d'avoir mis en ligne un post sponsorisé – une publicité – sur son compte Instagram. L'ancienne secrétaire d'Etat a de son côté contesté «tout recours à un placement de produit ou post sponsorisé».
Tout est parti d'un message et d'une vidéo mis en ligne sur le compte Instagram de la ministre le 3 janvier : «Merci à Adriano & Vincent d'AnS Brasil pour ce lissage qui répare les cheveux et va donc me permettre de gagner de précieuses minutes avant chaque matinale.»
Dès lors, de nombreux internautes ont relevé le caractère singulier de la démarche de Marlène Schiappa, certains posant la question de savoir s'il était normal qu'une ministre fasse la promotion d'une enseigne, en l'occurrence un salon de coiffure, ou d'un produit via son compte officiel. «Je ne dis pas qu’elle a été rémunérée. Mais simplement qu’elle place un produit (une prestation de services de coiffure) via son compte officiel alors qu’elle est en fonction au gouvernement», soulevait l'un d'entre eux sur la plateforme de microblogging.
«Fake news» ou post assumé ?
Alors que la polémique commençait à enfler, un journaliste de L'Obs, Lucas Burel, a relayé une première justification qui provenait, selon lui, de l'entourage de Marlène Schiappa, allant même jusqu'à citer cette source dans le texte : «L'entourage de Marlène Schiappa assure qu’il s’agit d’un "faux post" et que le compte Instagram de la ministre a été passé en privé en raison du "harcèlement subi depuis quelques heures [..] sur la base d’une fake news".»
Une affirmation contestée quelques heures plus tard par Marlène Schiappa, dans un communiqué de presse rédigé par son avocate Julia Minkowski : «Marlène Schiappa dément tout recours à un placement produit ou post sponsorisé sur Instagram. Toute affirmation contraire révèlerait de la diffamation au sens de la loi du 29 juillet 1881.»
Contacté par RT France, le cabinet de la ministre s’est refusé à tout commentaire, renvoyant vers le document signé par son avocate Julia Minkowski.. Toujours est-il qu'est apparu en tendance France sur Twitter le 4 janvier dans l'après-midi le mot clé : «#LissageGate».