France

Un homme condamné à du sursis pour menaces et injures antisémites contre l'animatrice Valérie Benaïm

Le tribunal de Nanterre a condamné un homme souffrant de problèmes psychologiques à deux mois de prison avec sursis pour des menaces et injures antisémites contre l'animatrice de Touche pas à mon poste (C8) Valérie Benaïm.

Un homme qui avait proféré des menaces de mort et des injures antisémites contre l'animatrice de télévision Valérie Benaïm en septembre dernier a été condamné le 29 décembre à deux mois de prison avec sursis par le tribunal de Nanterre (Hauts-de-Seine).

Selon plusieurs témoins Samir E., qui souffre d'un handicap mental, avait insulté et menacé la chroniqueuse de l'émission Touche pas à mon poste devant les studios de la chaîne C8 le 22 septembre à Boulogne-Billancourt (Hauts-de-Seine), expliquant notamment vouloir en «découdre avec les juifs».

La polémique Freeze Corleone en toile de fond

A la barre, le prévenu de 33 ans a reconnu des propos «un peu déplacés» mais a nié ce qu'il avait reconnu lors de sa garde à vue : s'être rendu sur place à cause des propos tenus par la chroniqueuse sur le rappeur Freeze Corleone, dont plusieurs morceaux, accusés de véhiculer des messages antisémites, font l'objet d'une enquête pour «provocation à la haine raciale».

Le prévenu a expliqué ne «pas connaître» madame Benaïm et assuré qu'il s'agissait d'un «malentendu», rappelant qu'il était considéré «comme Cotorep [Commission technique d'orientation et de reclassement professionnel, structure visant à aider à la réinsertion des personnes handicapées]», en raison de ses «problèmes psychologiques», qui lui valent un suivi médical «quotidien» et pour lesquels il suit un traitement. 

Concernant les accusations de menaces proférées en ligne contre l'animatrice, il a assuré ne pas avoir de comptes sur les réseaux sociaux et ne pas «savoir écrire».

Selon la procureure Estelle Colin, qui avait requis quatre mois de prison avec sursis et dénoncé des propos qui s'inscrivent dans «l'antisémitisme du quotidien», Samir E., qui était accusé de «menaces réitérées de crime ou de délit contre les personnes à raison de sa religion», «savait très bien ce qu'il faisait».