France

Le cimetière de Fontainebleau vandalisé, une soixantaine de tombes taguées avec des croix gammées

Des croix gammées ont été découvertes le 28 décembre au matin sur 67 tombes du cimetière de Fontainebleau en Seine-et-Marne. Le parquet a ouvert une enquête.

Une soixantaine de tombes du cimetière municipal de Fontainebleau (Seine-et-Marne) ont été profanées «par des croix gammées» dans la nuit du 27 au 28 décembre, a appris l'AFP de sources concordantes.

«67 stèles anciennes ou plus récentes ont été vandalisées par des croix gammées, roses, blanches et argentées», a indiqué à l'AFP le maire (Agir) de Fontainebleau, Frédéric Valletoux.

Le cimetière juif, situé à côté du cimetière principal de la ville, n'a pas été profané, selon le parquet de Fontainebleau qui a ouvert une enquête pour «dégradation de sépultures». «Aucune revendication et aucune bombe de peinture n'ont été retrouvées sur place», a précisé le parquet.

D'étranges inscriptions «Biobananas» et «Charles» ont été également taguées sur les tombes mais «aucune inscription à caractère antisémite», a souligné le maire, qui a annoncé le prochain dépôt d'une plainte par la mairie.

Selon le média Actu.fr, des tags similaires avaient été découverts en novembre dans la ville de Melun (Seine-et-Marne), à 15 kilomètres au nord de Fontainebleau. Contactés par l'AFP le 28 décembre, la mairie et le parquet de Melun n'avaient pas répondu dans l'immédiat. 

Consternation sur Twitter

Sur Twitter, le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin s'est déclaré «écœuré par la profanation du cimetière», soulignant que «tout sera fait pour retrouver les auteurs de cette ignominie».

«Abjectes, odieuses... les mots ne suffisent pas à condamner ces profanations qui nous rappellent, une fois de plus, l'importance de notre combat contre les haines», a également réagi Christophe Castaner, président du groupe LREM à l'Assemblée nationale.

Pour Valérie Pécresse, présidente de la région Ile-de-France, cette profanation est un «acte ignoble» réalisé par «des neo-nazis».

«Les auteurs de ces actes odieux doivent être arrêtés et lourdement condamnés», a tweeté le maire (PS) d'Alfortville (Val-de-Marne) Luc Carvounas.