La décision du Premier ministre Jean Castex de maintenir fermées les salles de cinéma après le 15 décembre «a suscité la totale incompréhension de l’ensemble des acteurs du secteur [du cinéma]», selon un communiqué commun de plusieurs associations de cinéma, que ce soit des producteurs, des réalisateurs ou des distributeurs (ACID, API, ARP, FNCF, SCAM, UPC...), que l'AFP a pu obtenir le 16 décembre.
«La grande majorité des autres secteurs économiques a pu reprendre ses activités, quels que soient les flux générés sur le territoire [...] les cinémas disposent d’un protocole sanitaire reconnu [et] l’ensemble de la communauté artistique et professionnelle avait ardemment travaillé et investi pour la réouverture des cinémas», font-ils valoir.
«Les organisations signataires ont décidé collectivement de saisir le Conseil d’Etat en référé-liberté», selon le communiqué. L'audience devrait se tenir en début de semaine prochaine.
Ce combat est également mené par cinq théâtres parisiens, qui ont saisi en urgence le 15 décembre au soir le Conseil d'Etat via un «référé liberté».
Prêts à rouvrir le 15 décembre comme espéré lors de l'annonce du deuxième confinement fin octobre, cinémas, théâtres et musées ont vu leurs espoirs contrariés lorsque le Premier ministre Jean Castex a annoncé que, face à la pression épidémique persistante, ils ne rouvriraient pas avant le 7 janvier au plus tôt.