France

François Hollande : «L'élargissement de l'OTAN n'est pas d'actualité»

Lors d’un point de presse commun avec Jens Stoltenberg lundi à Paris, en parlant de la crise en Ukraine, le président français François Hollande a estimé que «l'élargissement de l'OTAN n'est pas d'actualité».

François Hollande a rencontré aujourd’hui le secrétaire général de l’OTAN Jens Stoltenberg à Paris pour discuter de la situation au sud et à l’est des frontières de l’Alliance.

Répondant aux questions des journalistes après l’entretien, le président de la République a réaffirmé la position ferme de la  sur les accords de Minsk 2, soulignant qu’«il ne faut pas tolérer la moindre dérogation». Le dirigeant français a ajouté qu’il entendait réitérer cette position lors de la conférence téléphonique de ce soir dans le «format Normandie».

Le chef de l’Etat a déclaré que «vis-à-vis de l'adhésion des pays qui peuvent à un moment vouloir entrer dans l'alliance, la France a une attitude qui est pour l'instant de refuser toutes ces adhésions considérant que l'élargissement de l'OTAN n'est pas d'actualité».

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De son côté, en reprenant le sujet de la situation en Ukraine, le secrétaire général de l’OTAN Jens Stoltenberg a souligné l’importance du retrait complet des armes lourdes et du libre accès des observateurs de l’OSCE à la zone du conflit pour veiller à l’observation du cessez-le-feu conformément aux accords de Minsk 2.

Selon le haut fonctionnaire international, «la crise en Ukraine est attisée par les agissements agressifs de la  en violation du droit international».

«Le cessez-le-feu est fragile. Il est important que toutes les parties respectent leurs engagements et que les forces antigouvernementales prorusses n’utilisent pas cette trêve pour préparer une nouvelle offensive», a déclaré Stoltenberg.

Pour Jens Stoltenberg, la situation sécuritaire en Europe a changé, ce qui pousserait l’OTAN à déployer encore plus d’efforts de sécurité collective que pendant la guerre froide. Le responsable international a salué le «rôle clé» France dans ses efforts, en particulier par ses opérations contre les djihadistes au Sahel, en république centrafricaine, et par ses frappes contre l’Etat islamique en Irak.

«Nous faisons un effort de défense important, 2% de la richesse nationale, et nous souhaitons que beaucoup de pays puissent prendre en compte non seulement ce que nous faisons, mais aussi ce qu'ils doivent faire pour être à la hauteur de la réponse qui doit être apportée aux différentes menaces», a insisté le président français.

A propos de la situation en Lybie, le chef de l'Etat a mis en relief l’importance de l’unité politique «permettant ensuite de rétablir la paix civile» qui est actuellement menacée.

Réagissant à l’actualité, les deux responsables ont condamné fermement le meurtre de l’opposant russe Boris Nemtsov et demandé que toute la vérité puisse être établie par rapport à ce crime.