Annoncé tard dans la soirée du 2 décembre le décès de l'ancien président Valéry Giscard d'Estaing à 94 ans a rapidement suscité une pluie d'hommage dans la classe politique.
Dans un message de condoléances diffusé dans la soirée, le président de la République, Emmanuel Macron, a salué un «homme politique de progrès et de liberté». «Valéry Giscard d’Estaing fut aussi un homme politique engagé qui sut convaincre les Français par son dynamisme et sa vision», a-t-il ajouté, présentant l'ancien député du Puy-de-Dôme comme «centriste et européen».
L'ancien président Nicolas Sarkozy a publié un communiqué sur son compte Twitter, disant apprendre avec une «grande tristesse» le décès de celui qui avait occupé l'Elysée trente ans avant lui. «Il est un homme qui a fait honneur à la France, un homme pour qui j'ai éprouvé de l'admiration et avec qui j'ai toujours eu plaisir à débattre», a-t-il notamment écrit.
François Hollande a pour sa part estimé que la France «perd un homme d'État qui a fait le choix de l'ouverture au monde» dans un communiqué. L'ancien président socialiste a par ailleurs salué la mémoire d'un homme «résolument européen» mais qui n'a «pas toujours été compris».
Le premier ministre Jean Castex a lui salué, dans un communiqué de presse, «un homme de progrès» et de «liberté» dont «les réformes de société restent d'une profonde actualité». «Élu au moment où la France était confrontée à une crise économique majeure issue du premier choc pétrolier, il sut mettre en œuvre une politique économique et sociale marquée par le volontarisme et la solidarité […] Il fit également progresser de façon significative la construction européenne et le rayonnement international de la France, dont il aura marqué l’histoire», a-t-il ajouté.
«L'UDI et toute notre famille politique est en deuil. La France lui doit le droit à l’avortement, le vote à 18 ans, la création de l’Euro, l’indépendance énergétique nucléaire, les TGV, et tant d’autres choses ! Merci [Président]», a tweeté pour sa part le député centriste et président de l'UDI Jean-Christophe Lagarde.
VGE «dominait par la vivacité de son intelligence et la force de ses intuitions», a estimé le fondateur et président du MoDem François Bayrou.
Sa passion pour l'Europe, son souffle de modernité pour la France et son goût pour les libertés resteront à jamais gravés dans nos mémoires
Le président de l'Assemblée nationale Richard Ferrand a estimé dans un tweet : «L'idéal européen perd l’un de ses fondateurs, la France, un président qui lui a apporté modernité et audaces».
«Je pense aussi à la loi de juillet 1976, socle du droit français de l’environnement», a rappelé de son côté la ministre de la Transition écologique Barbara Pompili.
«Les Français perdent un bout d'eux-mêmes», a déclaré la sénatrice Les républicains Valérie Boyer sur Twitter. «Sa passion pour l'Europe, son souffle de modernité pour la France et son goût pour les libertés resteront à jamais gravés dans nos mémoires», a écrit le président du groupe Les républicains à l'Assemblée nationale Damien Abad sur le réseau social.
L'ancien Premier ministre Jean-Pierre Raffarin a estimé que VGE était le «président de la modernité et de la réforme». «Les jeunes et les femmes ont trouvé avec lui une place nouvelle dans la République», a-t-il par ailleurs déclaré.
La présidente du Rassemblement national Marine Le Pen a décrit l'ancien président comme «l’artisan de nouvelles libertés publiques et un ardent soutien du progrès technologique». «En 2018, il confessa que sa plus grande erreur fut d’instaurer le regroupement familial», a ajouté la députée.
«Quels que soient nos désaccords fondamentaux, je veux rendre hommage à l’ancien combattant de la 1ère armée française de 1945, au ministre des Finances du Général de Gaulle et au 3e Président de la Vème République», a dit le président du parti gaulliste Debout la France Nicolas Dupont-Aignan.
«Saluons pendant son septennat la dépénalisation de l’IVG, le droit de vote à 18 ans, le couple avec Helmut Schmidt au service de l’Europe... Je présente toutes mes condoléances à la famille et aux proches», a écrit l'écologiste Yannick Jadot.
La maire de Paris Anne Hidalgo a déclaré que l'ancien président «portait Paris dans son cœur et lui a toujours voué un intérêt tout particulier», et adressé un message de condoléance à sa famille.
Le PCF s’incline avec respect et salue la mémoire de [Valéry] Giscard d’Estaing
«Le PCF s’incline avec respect et salue la mémoire de [Valéry] Giscard d’Estaing. C’était un homme de conviction qui a, jusqu’au bout, y compris avec le Traité constitutionnel défendu une économie et une Europe très libérale», a écrit le Secrétaire national du Parti communiste Fabien Roussel sur Twitter.
Le député insoumis Michel Larive a pour sa part adressé ses «condoléances à sa famille et à ses proches».
Valéry Giscard d'Estaing est selon sa famille décédé des suites du Covid-19. Il avait été précédemment hospitalisé plusieurs fois pour différents problèmes de santé.