France

«Il n'a pas failli à ses fonctions» : le préfet Lallement garde «toute la confiance» de Darmanin

Interrogé par un député sur la possibilité de démettre de ses fonctions le préfet de police de Paris Didier Lallement, le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin a volé au secours de ce dernier, assurant qu'il gardait toute sa confiance.

De la loi de Sécurité Globale et son article 24 controversé aux récentes vidéos de violences policières, en passant par l'avenir du préfet de police de Paris Didier Lallement, le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin répondait ce 30 novembre aux questions de députés, alors que les manifestations, parfois tendues, se multiplient dans le pays.

Pour envoyer un signal de «désecalade» qu'il estime nécessaire, le député Stéphane Peu a demandé au ministre de démettre de ses fonctions le préfet Lallement, qui constitue selon lui un problème : «Quand on dit aux malades du Covid en réanimation que s'ils sont là, c'est parce qu'ils ont été irresponsables et n'ont pas respecté les règles, avec un mépris total de ces malades et du peuple, quand on dit à des Gilets jaunes pacifistes qu'on ne fait pas partie du même camp, on n'est plus un préfet de la République. On est hors du champ de la République, et vous devez en tirer les conséquences.»

Répondant à cette question après avoir abordé d'autres sujets, Gérald Darmanin a vigoureusement défendu le préfet de police de Paris. «C'est un préfet travailleur, qui ne m'a jamais menti, à l'un des postes les plus difficiles de France», a-t-il tout d'abord assuré, regrettant que l'on se soit attaqué à lui alors qu'il n'était pas présent pour se défendre.

«J'ai constaté qu'il n'a pas failli à ses fonctions. Si il y a quelqu'un à attaquer, c'est le ministre de l'Intérieur», a-t-il poursuivi, notant que le plus dur pour Didier Lallement était «de voir son nom attaché à des insultes alors qu'il a toute sa vie servi la République».

«Comme tous les préfets, tous les fonctionnaires de la République, le jour où je considèrerais que les gens ne sont à la hauteur de leur tâche, j'irais voir le président, le Premier ministre et je proposerai des changements. Aujourd'hui, le préfet Lallement a toute ma confiance, il fait des choses extrêmement difficiles», a précisé le ministre de l'Intérieur avant de conclure : «Je ne suis pas de ceux qui tirent dans le dos des gens, surtout lorsqu'on est en difficulté.»