France

Environ 2 000 manifestants contre un projet d'implantation d'Amazon au sud de Nantes

«Bezos veut toujours plus de pesos» : entre 1 500 et 2 000 personnes ont manifesté près de Nantes contre l'implantation d'«une plateforme de transit» d'Amazon. Ils ont fustigé l'impact néfaste de ce projet pour l'économie locale.

Entre 1 500 personnes, selon la préfecture, et plus de 2 000, d'après les organisateurs, ont manifesté le 28 novembre 2020 à Montbert (Loire-Atlantique) près de Nantes, contre l'implantation d'«une plateforme de transit» d'ampleur régionale du géant de l'e-commerce américain Amazon, et dénoncé l'impact néfaste de ce projet pour l'économie locale.

Partis après 14h du rond-point du lieu-dit Le Butay, les manifestants ont marché jusqu'à l'entrée grillagée du futur site d'Amazon. «Bezos veut toujours plus de pesos», «Stop à Amazon et son monde», «Ni ici ni ailleurs», «Oui à l'Amazonie. Non à Amazon», pouvait-on lire sur les banderoles des manifestants.

Nous voulons dénoncer l'impact qu'aurait ce projet pour l'activité fiscale, sociale et l'économie locale

«Nous voulons dénoncer l'impact qu'aurait ce projet pour l'activité fiscale, sociale et l'économie locale», a déclaré à l'AFP le porte-parole d'ATTAC 44, Guillaume Erceau, ajoutant vouloir «créer un rapport de force à Montbert et à la communauté de communes» face à Amazon.

Le 17 novembre 2020 déjà, 300 personnes s'étaient rassemblées à Montbert contre le projet d'Amazon. Selon le maire de Montbert Jean-Jacques Mirallié (sans étiquette), qui défend la perspective de nouveaux emplois dans sa commune, Amazon souhaite acheter un terrain appartenant à la communauté de communes de Grand Lieu situé sur une ancienne friche hospitalière transformé en zone d'activité.

Il s'agit, d'après Jean-Jacques Mirallié cité par l'AFP, «d'une surface de 14 hectares pour y construire un bâtiment de 50 000 m² au sol, sur trois niveaux, ce qui fait qu'il y a une surface plancher, avec les bâtiments annexes, de 180 000 m²».

L'édile avait également précisé à l'AFP qu'il s'agirait d'«une plateforme de transit» d'ampleur régionale et que le projet qui pourrait voir le jour «en 2022-2023» représenterait environ 1 500 emplois en saison creuse et «aux alentours de 2 000 emplois» lors des pics d'activité.