France

Plainte de Reporters sans frontières contre le préfet de police de Paris

Reporters sans frontières a porté plainte contre le préfet de police de Paris à la suite de «violences policières commises sur des journalistes lors d'une opération d'évacuation de migrants» à Paris, le 23 novembre.

Alors que débute ce 28 novembre une nouvelle journée de manifestation contre la loi Sécurité globale, Reporters sans frontières (RSF) a annoncé avoir porté plainte contre le préfet de police de Paris, Didier Lallement, à la suite de «violences policières commises sur des journalistes lors d'une opération d'évacuation de migrants» à Paris, le 23 novembre.

«Plusieurs journalistes et photographes ont fait l'objet de violences injustifiées de la part des forces de l'ordre», expose RSF, qui a présenté à l'AFP un certificat de dépôt de plainte auprès du parquet de Paris.

RSF a notamment porté plainte contre X et contre Didier Lallement pour «violences volontaires aggravées ayant entraîné une incapacité totale de travail de plus de huit jours et violences aggravées ayant entraîné une incapacité de travail inférieure ou égale à huit jours ou n'ayant entraîné aucune incapacité de travail». L'organisation représentante des journalistes a également porté plainte pour «entrave à l'exercice de la liberté d'expression».

On parle du préfet de police de Paris, on ne parle pas de fusible, on parle de quelqu'un qui exerce une forte responsabilité

Didier Lallement a été visé par les critiques cette semaine entre l'évacuation musclée et controversée d'un campement de migrants dans le centre de Paris et le tabassage par des policiers d'un producteur de musique. 

«On parle du préfet de police de Paris, on ne parle pas de fusible, on parle de quelqu'un qui exerce une forte responsabilité», qui «aujourd'hui est entachée par ce qui vient de se passer cette semaine. Et donc je pense qu'il y a un sujet concernant le préfet de police de Paris», a ainsi déclaré le secrétaire général de la CFDT, Laurent Berger sur France Info le 27 novembre.

De son côté, Didier Lallement, a demandé aux policiers sous son autorité de tenir «la ligne républicaine jusqu'au bout», dans une lettre adressée à chacun d'eux, avant de nouvelles manifestations ce samedi 28 novembre contre les violences policières.

«Dévier de la ligne républicaine qui nous sert de guide, cette ligne qui a éclairé les pas de nos anciens dans les ténèbres de l'histoire, c'est renier ce que nous sommes, c'est ébranler le pacte de confiance qui nous unit à nos concitoyens, c'est perdre le sens de notre mission», a écrit le préfet dans ce courrier.