Quelques dizaines de manifestants, majoritairement composés de Gilets jaunes, se sont rassemblés devant l'Assemblée nationale le 24 novembre pour protester contre la proposition de loi Sécurité globale, dont le vote solennel vient d'avoir lieu à l'Assemblée nationale, comme l'a rapporté la journaliste de RT France, Katia Pecnik.
A proximité du palais Bourbon, les Gilets jaunes scandaient des slogans anti-gouvernementaux en musique dans une ambiance bon enfant. «Stop à la loi Sécurité globale», a-t-on pu lire sur l'une des pancartes brandies par un manifestant.
La sécurité a été renforcée aux abords de l'Assemblée nationale avec un important dispositif policier, comme l'a rapporté la correspondante de RT Charlotte Dubenskij.
Selon Faouzi Lelouche, Gilet jaune interrogé par RT France, ce projet de loi «est une réponse du gouvernement [pour] donner une certaine impunité et répondre favorablement aux syndicats [de police] et effacer les bavures et les violences dans le futur». Le Gilet jaune a dénoncé les récentes violences qui ont eu lieu durant les manifestations contre la loi Sécurité globale du 21 novembre ou en soutien aux migrants et réfugiés, place de la République, à Paris le 23 novembre : «Plusieurs personnes ont été blessées, plusieurs journalistes aussi, plusieurs arrestations. On a pu le voir samedi [21 novembre] avec des journalistes qui ont été "nassés", plusieurs ont été blessés et crochetés. On a pu voir une personne qui aurait pu se fracasser la nuque par terre».
«On a l'impression que cette loi, personne ne peut l'arrêter», a regretté Faouzi Lelouche. «C'est pas qu'une manifestation gilet jaune aujourd'hui, nous faisons un appel général», a-t-il conclu.
Sous le feu des contestataires, la proposition de loi doit a été votée le 24 novembre dans l'après-midi par l'Assemblée nationale par 388 voix pour, 104 contre et 66 abstentions. Elle sera examinée ultérieurement par le Sénat.